Le Festival International du Film sur l’Art (Le FIFA) est heureux de dévoiler les lauréat·e·s de sa quarante-troisième édition qui se tient jusqu’au 23 mars 2025, en salle, et du 21 au 30 mars 2025, en ligne. Cette année, quatorze longs-métrages et quinze courts-métrages figuraient en compétition internationale, et sept longs-métrages et onze courts-métrages en compétition nationale. Ils ont concouru pour remporter l’un des huit prix décernés par le jury.
Dans la compétition internationale : le Grand Prix, le Prix du jury, le Prix du meilleur essai, le Prix du meilleur portrait, le Prix du meilleur court-métrage. Dans la compétition nationale : le Prix du meilleur long-métrage canadien, le Prix du meilleur court-métrage canadien et le Prix de la meilleure œuvre canadienne.
«C'est avec beaucoup de plaisir que nous vous dévoilons le palmarès de la quarante-troisième édition du FIFA. Nous remercions chaleureusement tou·te·s les membres du Jury d’avoir accepté notre invitation à participer aux choix de ce palmarès.», a déclaré Jacinthe Brisebois, Directrice de la programmation des films sur l'art du FIFA
Compétition nationale
Prix du meilleur court-métrage canadien
ElleX / ElleY réalisé par Valeria Galluccio
Canada | 2024 | Onze minutes | Sans dialogue
«Contrairement à tous les autres films que nous avons vus, la direction solide aboutit à une œuvre originale, universelle et pourtant profondément personnelle — une œuvre que personne d'autre n'aurait pu réaliser. ElleX / ElleY de Valeria Galluccio tisse magistralement le langage poétique, la danse, les images et l'animation avec une efficacité remarquable. L'exécution, de la précision de la danse à la conception sonore et aux effets visuels, est exceptionnelle et nous livre une histoire intime. C'est une bouffée de mystère et d'air frais, qui culmine dans un puissant moment de catharsis à la fin, faisant écho aux cycles de la vie et de l'existence. Les compétences de Valeria en tant que réalisatrice sont aussi convaincantes que sa performance en tant qu'actrice.»
Disponible en ligne du 21 au 30 mars
Prix du meileur long-métrage canadien
L’Avenir, réalisé par Emmanuel Schwartz
Canada | 2025 | Une heure vingt-trois minutes | Français | Sous-titres : Anglais
«Grâce à l’originalité de son traitement, à un montage remarquable et aux performances impressionnantes de ses jeunes acteurs, L’Avenir d’Emmanuel Schwartz offre plusieurs niveaux d’interprétation, apportant un regard authentique sur cette période de la vie. Il dépeint de véritables adolescents, plutôt que l’image de l’adolescence que les adultes projettent. La force de la mise en abyme entre la réalisation d’un film étudiant et l’imprévisibilité du récit renforce encore davantage ce sentiment de sincérité et de spontanéité.»
Disponible en ligne du 21 au 30 mars
Mention spéciale
So Surreal, Behind The Masks, réalisé par Neil Diamond et Joanne Robertson
Canada | 2024 | Une heure vingt-huit minutes | Anglais
«Pour l’accès privilégié qu’il offre sur la culture Yup’ik et la richesse remarquable des informations qu’il propose, le jury a décidé d’attribuer une mention spéciale à So Surreal, Behind the Masks de Neil Diamond and Joanne Robertson. Ce film met en avant l'importance du sujet ainsi que la profondeur de l’engagement avec les personnages et l’histoire décoloniale. Il apporte également un nouvel éclairage sur les liens entre le surréalisme et les cultures autochtones.»
Disponible en ligne du 21 au 30 mars
Compétition internationale - Courts-métrages
Prix du meilleur court-métrage
The Story of Ne Kuko, réalisé par Festus Toll
Pays-Bas | 2024 | Vingt-cinq minutes | Français, Lingala | sous-titres : Anglais
«Le prix du meilleur court-métrage est attribué à The Story of Ne Kuko de Festus Toll pour sa puissante représentation de la restitution et de la décolonisation. Son récit percutant, combiné à l'utilisation de techniques mixtes, a captivé le jury du début à la fin, se distinguant ainsi parmi de nombreux films de grande qualité en compétition.»
Disponible en ligne du 21 au 30 mars
Mention spéciale
Door of No Return, réalisé par Suzanne Smith et Sylvia Solf
États-Unis | 2024 | Quinze minutes | Anglais
«Le jury souhaite également accorder une mention spéciale au film Door of No Return de Suzanne Smith et Sylvia Solf, pour une performance saisissante qui évoque la douleur et les horreurs liées à la traite transatlantique des esclaves.»
Disponible en ligne du 21 au 30 mars
Compétition internationale - Longs-métrages
Prix du meilleur essai
Soundtrack To A Coup d'État, réalisé par Johan Grimonprez
Belgique, France, Pays-Bas | 2024 | Deux heures trente minutes | Français, Anglais, Néerlandais, Russe, Espagnol | Sous-titres : Français
«C’est un film au souffle puissant, porté par un montage maîtrisé comme une partition de jazz. Une fresque où la musique devient le fil d'Ariane d’un récit aussi documenté que révolté. Un manifeste brûlant contre le racisme, absolument essentiel, urgent et nécessaire.»
Disponible en ligne du 21 au 30 mars
Prix du meilleur portrait
Michel Gondry, Do It Yourself, réalisé par François Nemeta
France | 2023 | Une heure vingt-trois minutes | Français | Sous-titres : Anglais
«C’est un film à l’image de son sujet : ludique, inventif et profondément généreux. Avec la candeur d’un enfant qui joue et l’intelligence d’un artiste soucieux de transmettre, Michel Gondry, Do It Yourself du réalisateur François Nemeta, nous ouvre les portes de son univers où l’imagination est reine et l’art, un terrain de jeu accessible à tous. Ce documentaire célèbre une époque, un style, et surtout une manière de faire : libre, joyeuse, et résolument Do It Yourself.»
Disponible en ligne du 21 au 30 mars
Prix du jury
The Tirana Conspiracy, réalisé par Manfredi Lucibello
Italie | 2024 | Une heure onze minutes | Italien | Sous-titres : Anglais
«Même s'il est difficile de ne pas avoir des problèmes de confiance après son visionnage, nous avons adoré être la victime de ce portrait un peu particulier. The Tirana Conspiracy du réalisateur Manfredi Lucibello est un ovni documentaire qui nous refourgue "sous le manteau" une réflexion, moins anodine qu'il n'y paraît, sur la notion d’éthique, sur l'importance de la provocation comme moteur de création, tout en nous exposant le cynisme parfois glaçant de l’art contemporain.»
Disponible en ligne du 21 au 30 mars
Grand Prix
Balomania, réalisé par Sissel Morell-Dargis
Danemark, Espagne | 2024 | Une heure trente-trois minutes | Portugais | Sous-titres : Anglais
«Il y aurait beaucoup à dire sur ce film qui ne se contente pas de dévoiler une pratique artistique clandestine : mais en saisit l’âme, la ferveur et l’urgence. Nous avons été absolument cueillis par la finesse du regard de la réalisatrice Sissel Morell-Dargis et par l’authenticité de son récit qui font de Balomania un film incandescent, à la fois acte de résistance, récit d'émancipation et déclaration d’amour.»
Disponible en ligne du 21 au 30 mars
Les jurys
Reconnus par la critique et le grand public tant pour leur créativité, leur parcours professionnel que leur rayonnement sur les scènes canadienne et internationale, voici les membres des prestigieux jurys de la quarante-troisième édition.
Le jury de la compétition internationale longs-métrages est composé de Fany Fulchiron, Directrice de communication et gestionnaire de projets numériques pour l’Opéra national de Paris, Florian Cauderlier, Chargé de programmes à ARTE, Isabella Chichero, productrice et gestionnaire culturelle (Chili), Luc Bourdon, réalisateur et Vaclav Ševčík programmateur (Tchéquie).
Le jury de la compétition internationale courts-métrages est composé d’Enrichetta Cardinale Ciccotti, historienne de l'art, innovatrice culturelle basée à Barcelone. Elle est également fondatrice de Dart, le festival révolutionnaire de documentaires sur l'art en Espagne, Marco Caberlotto, partenaire et producteur à Kublai Film (Italie), Phil Grabsky, documentariste britannique primé aux BAFTA, qui a reçu de nombreuses récompenses pour sa réalisation, son écriture, sa production et sa cinématographie et enfin Ishita Tiwary, professeure adjointe et titulaire de la chaire de recherche du Canada à l'école de cinéma Mel Hoppenheim de l'Université Concordia.
Le jury de la compétition nationale est composé de Léa Chikhani, directrice générale par intérim de la galerie Sfeir-Semler (Beyrouth/Hambourg), Laura Bari, réalisatrice et Kaveh Nabatian, musicien et réalisateur irano-canadien, connu comme trompettiste et claviériste du groupe de post-rock orchestral Bell Orchestre, lauréat d'un prix Juno.
Le FIFA en ligne
Vous avez manqué nos projections en salle? Vous n’habitez pas Montréal? Ne vous inquiétez pas, notre version en ligne commence! Du 21 au 30 mars, notre passeport en ligne vous ouvre les portes de notre quarante-troisième édition qui vous transportera dans un voyage extraordinaire au cœur de la création!
Le plus grand festival dédié aux films sur l’art et aux films d’art au monde vous invite en salle à Montréal et à Québec du 13 au 23 mars et en ligne du 21 au 30 mars 2025. Nous vous invitons à une exploration — un voyage à travers les formes, les regards et les résistances.
Pendant dix jours de festival, ce ne sont pas moins de cent quatre-vingt-deux films de quarante-deux pays, dont trente-neuf premières mondiales et trente premières canadiennes que les festivalier·ère·s pourront découvrir en salle à Montréal au Théâtre Outremont, au Cinéma du Musée, à l’Université Concordia, au Centre Canadien d’Architecture, au Musée McCord Stewart et à l’Office national du film du Canada. À Québec, la quarante-troisième édition du FIFA se tiendra au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), ainsi qu’au Cinéma Beaumont à partir du 14 jusqu’au 23 mars 2025. Une programmation sera également disponible en ligne sur la plateforme du film sur l’art ARTS.FILM du 21 au 30 mars (disponible à travers le Québec).
En plus de cette programmation d’exception, la quarante-troisième édition du FIFA accueillera la grande communauté des arts et de la culture à venir discuter de leurs enjeux de diffusion et de création pendant FIFA Connexions. Parole aux femmes : Inspirons-nous, inspirez-vous! L’Intelligence Artificielle sauvera-t-elle le cinéma? Comment changer de perspective pour agir sur le monde de demain? Programmateur·rice·s : comment soutenir l’émergence?
Des questions fondamentales seront explorées lors de ces journées professionnelles par plus de six cents professionnel·le·s qui échangeront dans le cadre de présentations, de panels de discussion, conférences, ateliers pour la plupart ouverts au grand public. Un événement incontournable pour les acteurs et actrices engagé·e·s dans l’évolution et le dynamisme du paysage culturel d’aujourd’hui et de demain.
Le FIFA quarante-trois, c’est aussi des événements culturels gratuits pour tou·te·s qui seront présentés dans des espaces de diffusion inédits comme la fresque numérique inédite d’Isabella Cichero qui rendra hommage à Gabriela Mistral, présentée en première mondiale aux abords du métro Saint-Laurent, dans le Quartier des spectacles. Poétesse, enseignante, diplomate et féministe, Gabriela Mistral (1889-1957) est une figure incontournable de la littérature latino-américaine. Première autrice de la région – et première femme – à recevoir le Prix Nobel de littérature en 1945.
Une grande nouveauté
Cette année, le festival dévoile son OFFFFFFFIFFFFFFFA - Vertige de l'après-demain!
Cette première édition célèbre les créateur·ice·s qui repoussent les limites et nous projettent dans un avenir où les frontières – physiques, visuelles et artistiques – n’existent plus. Une programmation vertigineuse! Aux commandes de ce menu déjanté, nul autre que David Combe, ancien rédacteur en chef de Tracks sur Arte, expert de la mise en lumière des cultures alternatives, il co-fonde Spark en 2023, média indépendant dédié aux cultures hors normes.
Diffusé à l’Agora Hydro-Québec, au Pavillon Coeur des sciences, il sera suivi d’un concert audiovisuel immersif du collectif chilien Delight Lab, Horizonte en Fuga, un spectacle fusion, art et science, qui rend hommage à l’invisible et promet une expérience sensorielle unique à ne pas manquer.
Cette soirée sera clôturée par un grand parté DJ Hermano x Ultima Esuna aux rythmes des musiques latines en partenariat avec MUTEK!
La quarante-troisième en bref : Cent quatre-vingt-deux titres / Quarante-deux pays / Plus de cinquante films canadiens / Quatorze lieux de projection / Vingt-neuf films en compétition internationale / Seize films en compétition nationale / Huit prix remis / Trente-neuf premières mondiales / Cinquante-deux premières nord-américaines / Trente premières canadiennes / Passeports : Soixante-quinze dollars (75$) + frais pour toute la programmation / Quatorze dollars (14$) + frais pour le billet unitaire
«Nous vivons actuellement une période où le repli guette, où la peur fige, où le cynisme se fait tentation. Mais l’Art demeure et doit demeurer un territoire libre. Un espace où l’on peut encore penser. Où l’on peut encore rêver. Où l’on peut encore agir. Face aux raccourcis simplistes, il impose la complexité. Face aux discours figés, il invente des langages. Face aux silences, il réplique par l’éclat du sensible. À nous le monde. Non pas dans un geste de possession, mais dans une dynamique de réinvention. À nous de le questionner. De le déconstruire. De le réimaginer. Et surtout, de le recréer ensemble.
À travers cette quarante-troisième édition du Festival International du Film sur l’Art, nous vous invitons à une exploration — un voyage à travers les formes, les regards, les résistances. Des œuvres du présent, bien sûr, mais aussi des dialogues avec l’Histoire, car penser demain, c’est aussi comprendre hier. De l’intime au politique, de l’abstraction à l’engagement, cette programmation est une cartographie mouvante des enjeux qui nous traversent.» - Philippe U. del Drago, Directeur général et artistique du FIFA
Pour rappel, la quarante-troisième édition du Festival ouvrira avec Michel Gondry : Do It Yourself de François Nemeta (France) en première canadienne et en compétition internationale. Projeté en salle, le jeudi, 13 mars, au Théâtre Outremont, et le samedi, 15 mars, à Concordia à Montréal, le film sera précédé par le court-métrage Consentir à d’Agathe Feoux (France) en première mondiale. L'ouverture du FIFA 43 à Québec se tiendra quant à elle le vendredi, 14 mars, au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) avec la projection du film Michel Gondry : Do It Yourself.
Une compétition nationale et internationale
Catégorie emblématique du Festival, la Compétition célèbre la diversité artistique contemporaine en mettant à l’honneur le talent de cinéastes visionnaires et audacieux·euses. Entre intimité et politique, abstraction et engagement, cette programmation dessine une cartographie vivante des questionnements qui nous animent.
Parmi les longs-métrages en compétition, ne manquez pas Soundtrack to a Coup d'Etat de Johan Grimonprez. Nommé aux prochains Oscars comme meilleur film documentaire, il est qualifié de “eye-opening, never-going-back, stomach-in-mouth film" par la presse. Ce film bouleversant retrace l’indépendance du Congo belge et l’assassinat de Patrice Lumumba, tout en tissant des parallèles audacieux entre jazz et décolonisation. Il complotto di Tirana de Manfredi Lucibello, un documentaire captivant qui retrace l’un des plus grands canulars de l’histoire de l’art contemporain, questionnant la légitimité, la valeur et les mécanismes du marché de l’art. Sujet rare et extrêmement intéressant, les notions de vérité et de manipulation y sont malmenées. Le réalisateur sera présent à Montréal pour présenter son film qui joue avec l’idée de faux documentaire, de canular et d’escroquerie, avec au centre, Oliviero Toscani, célèbre photographe et directeur artistique connu pour ses campagnes publicitaires audacieuses et provocantes (Benetton). David Lynch, une énigme Hollywood de Stéphane Ghez, qui a choisi de nous présenter David Lynch à travers ses films et son processus de création qui n'appartient qu'à lui. Autre icône du cinéma, artiste visionnaire qui a révolutionné le monde des clips musicaux et du cinéma : Michel Gondry. Son collaborateur de longue date, François Nemeta, sera présent pour la projection de son documentaire Michel Gondry : Do It Yourself qui fera l’ouverture du festival cette année. No More History Without Us de Priscilla Brasil, film-manifeste qui déconstruit les récits coloniaux sur l’Amazonie et redonne la parole aux peuples autochtones, questionnant les injustices et les enjeux écologiques contemporains. Balomanía de Sissel Morell-Dargis, seule femme dans un univers exclusivement masculin, nous emmène au cœur des favelas brésiliennes pour découvrir l’univers clandestin des baloeiros, où l’art des ballons à air chaud, criminalisé par les autorités, devient un acte de liberté et de résistance.
Compétition longs-métrages
Dans la catégorie courts-métrages en compétition internationale, découvrez : The Smile Club de Brittney Canda, un asile où on force les gens à sourire. Savoureux! Demain est annulé de François Nemeta, sur l'artiste plasticien Renaud Auguste-Dormeuil, Mont Noir d’Erika Haglund et Jean-Baptiste Peltier, un film d'animation qui raconte la jeunesse de Marguerite Yourcenar.
Les jurys
Reconnus par la critique et le public tant pour leur créativité, leur parcours professionnel que leur rayonnement sur les scènes canadienne et internationale, voici les membres des prestigieux jurys de la quarante-troisième édition.
Le jury de la compétition internationale longs-métrages est composé de Fany Fulchiron, Directrice de communication et gestionnaire de projets numériques pour l’Opéra national de Paris, Florian Cauderlier, Chargé de programmes à ARTE, Isabella Chichero, productrice et gestionnaire culturelle (Chili), Luc Bourdon, réalisateur et Vaclav Ševčík programmateur (Tchéquie).
Le jury de la compétition internationale courts-métrages est composé d’Enrichetta Cardinale Ciccotti, historienne de l'art, innovatrice culturelle basée à Barcelone. elle est également fondatrice de Dart, le festival révolutionnaire de documentaires sur l'art en Espagne, Marco Caberlotto, partenaire et producteur à Kublai Film (Italie), Phil Grabsky, documentariste britannique primé aux BAFTA, qui a reçu de nombreuses récompenses pour sa réalisation, son écriture, sa production et sa cinématographie et enfin Ishita Tiwary, professeure adjointe et titulaire de la chaire de recherche du Canada à l'école de cinéma Mel Hoppenheim de l'Université Concordia.
Le jury de la compétition nationale est composé de Léa Chikhani, directrice générale par intérim de la galerie Sfeir-Semler (Beyrouth/Hambourg), Laura Bari, réalisatrice et Kaveh Nabatian, musicien et réalisateur irano-canadien, connu comme trompettiste et claviériste du groupe de post-rock orchestral Bell Orchestre, lauréat d'un prix Juno.
Les prix
Huit prix seront décernés par les jurys : le Grand prix, le Prix du jury, le Prix du meilleur essai, le Prix du meilleur portrait, le Prix du meilleur court-métrage, le Prix de la meilleure oeuvre canadienne et le Prix du meilleur court-métrage canadien. Un prix hommage sera également remis par Le FIFA.
L’art est un moteur essentiel d’engagement dans la construction du monde de demain. La sélection des films de cette année l’affiche comme un vecteur d’ouverture. Ces œuvres tissent un lien entre pratiques artistiques et convictions, reflétant à la fois la diversité des cultures émergentes et les racines de notre héritage commun.
Carte blanche Centre Pompidou
En partenariat avec le Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) et grâce au soutien du Consulat général de France à Québec, Le FIFA accueillera nul autre que le Centre Pompidou. Cette quarante-troisième édition du festival présentera une collection de films issus de ce lieu de référence culturelle internationale également appelé Beaubourg, où se rencontrent toutes les disciplines, où dialoguent les artistes et les publics, au cœur de la capitale française.
Cette programmation inédite a été conçue par Jonathan Pouthier, Responsable de la programmation de la collection des films du musée national d’art moderne, centre Pompidou, Paris. Trois séances thématiques mettront en avant des films très variés qui reflètent des questionnements actuels sur l’image et la représentation.
Du road trip chez Sophie Calle, à l’essai documentaire pour Joëlle de la Casinnière, en passant par le cinéma structurel de Djourah Abouda et Alain Bonnamy, ou encore la performance filmée d’Andrew Kötting, chaque œuvre explore une approche unique de la création cinématographique, mettant en lumière la diversité et la richesse de ce domaine. À travers ces œuvres récentes, elle invite à explorer la façon dont on se représente, dont on montre l’autre et le monde, et dont on perçoit le temps en dehors de l’histoire.
FIFA Expérimental
Section hors compétition et sur invitation élaborée par la commissaire en arts visuels et médiatiques Nicole Gingras, découvrez (en salle uniquement) quatre programmes qui mettent l’accent sur la matérialité des images et des sons, la fluidité des mots, des idées et des perceptions ainsi que la prégnance de gestes et d’actions, la découverte et de l’exploration de lieux et de leurs évocations, la distribution, la diffusion et la production d’œuvres réalisées par des femmes (Groupe Intervention Vidéo - GIV) notamment.
La nuit de la danse
La danse a, année après année, une place de choix au FIFA. C’est à ce titre que La Nuit de la danse ravira de nouveau le milieu de la danse et les passionné·e·s du corps en mouvement. Les plus grands talents d’aujourd’hui seront au rendez-vous de cette quatrième édition au Théâtre Outremont : Chélanie Beaudin-Quintin, Chun Liu, Sylvain Émard & Sandrick Mathurin, Suzanne Smith & Sylvia Solf, Valeria Galluccio, Gabriel Dharmoo & Jonathan Goulet et bien d’autres vous offriront leurs dernières créations sur (très) grand écran.
Autochtonie des Amériques
Lancé par le FIFA en collaboration avec plusieurs festivals des Amériques, ce projet phare du festival ouvre une fenêtre sur le cinéma autochtone à travers le continent. En offrant une plateforme d’échange et de diffusion, il vise à valoriser la diversité des voix autochtones et à favoriser les rencontres entre artistes, commissaires, organismes partenaires, festivals et spectateurs. Ce programme itinérant propose une programmation évolutive construite avec des créateurs autochtones, renforçant ainsi leur reconnaissance dans le paysage culturel international. Cette année, on y retrouvera notamment le court métrage Mobilize de Caroline Monnet.
Pleins feux sur l'architecture
Pas moins de huit longs métrages seront au programme cette année, dont deux canadiens : Arthur Erickson: Beauty Between the Lines de Danny Berish & Ryan Mah, qui offre une exploration en profondeur de la vie de l’un des plus iconiques et importants architectes modernistes, et À travers l'île de Joshua Frank qui s’intéresse à l’importance de la recherche sur le terrain et au travail conceptuel qui en découle. We Start with the Things We Find : the LOT-EK Movie de Thomas Piper, LOT-EK, l'un des studios d'architecture les plus visionnaires et appréciés, réinvente depuis plus de trente ans le conteneur maritime, ainsi que d'autres déchets de notre économie industrialisée, comme matériaux pour des espaces architecturaux et artistiques uniques, Ouvidor de Matias Borgström, qui parle plus grand squat artistique d’Amérique latine où cent vingt artistes venant de plusieurs pays différents transforment un immeuble abandonné de treize étages. Cette édition soulignera notamment le travail exceptionnel du duo culte franco-italien Ila Bêka et Louise Lemoine, qui viendront présenter The Sense of Tuning, une célébration de la sensibilité architecturale et l'intuition créative de Bijoy Jain, fondateur de Studio Mumbai. Un film sensoriel où le geste devient le langage de l'intuition. Artistes-vidéastes, producteurs et éditeurs, Ila Bêka et Louise Lemoine mènent ensemble depuis plus de quinze ans un travail de recherche qui se distingue principalement par l’expérimentation de nouvelles formes narratives et cinématographiques en relation avec l’architecture contemporaine et le monde urbain. Du New-York Times au journal Le Monde en passant par El Pais, le duo a notamment frappé un immense coup en 2016 alors que le Museum of Modern Art de New-York (MoMA) accueillait leur travail pour sa collection permanente. Suite à la projection de leur film au Centre Canadien d’Architecture, ils offriront une classe sur comment filmer l’architecture. Ils seront également les récipiendaires du prix hommage remis par le FIFA. Une rétrospective de presque l’entièreté de leur catalogue sera à l’honneur sur ARTS.FILM en avril.
Musique!
Une édition puissante du côté de la musique avec une projection immersive du film de Guillaume Monette, Flore Laurentienne à Saint-Pacôme, presque cinquante minutes pour plonger dans l’univers unique de Flore Laurentienne, projet musical de Mathieu Pelletier-Gagnon, à travers une performance intime et envoûtante enregistrée dans l’église de Saint-Pacôme. Le compositeur Mathieu Pelletier-Gagnon sera présent lors de la projection au Cinéma du Musée. Au programme également, un moment inédit avec Antoine Corriveau.
Cette soirée unique propose l’écoute intégrale du nouvel album d’Antoine Corriveau, Oiseau de Nuit qui sortira en avril prochain, avec la toute première projection du film Pastorale, réalisé par Francis Leclerc. Autre événement phare de cette sélection, DJ Mehdi : Made in France de Thibaut De Longeville. Tout juste récompensé aux Victoires de la Musique et Prix de la meilleure série documentaire au Festival Canne Series (France, 2024), cette œuvre incontournable retrace l’histoire du défunt DJ et producteur DJ Mehdi, un jeune "banlieusard" d’origine tunisienne qui a marqué l’histoire de la musique en France et ailleurs. On retrouve également le documentaire My way de Thierry Teston sur une narration de Béatrice Dalle, retrace l’histoire de la chanson légendaire My Way, et explore son impact culturel à travers les générations.
L’opéra Garnier fête ses cent cinquante ans
Une journée (extra) ordinaire, 24h à l'Opéra Garnier de Priscilla Pizzato
Partenaire de ce film événement, l’Opéra Garnier ouvre ses portes à une immersion exceptionnelle de vingt-quatre heures dans ce palais des arts, au plus près de celles et ceux qui le font vivre. Voulu par Napoléon III, inauguré il y a cent cinquante ans sous la troisième République, l'Opéra Garnier est célèbre dans le monde entier pour sa façade ou son spectaculaire escalier à double révolution. Mais il est d'abord un lieu vivant qui reçoit près de cinq mille visiteurs par jour, héberge l'une des plus prestigieuses compagnies de danse au monde et assure plus de deux cents levers de rideaux par an. Tourné exclusivement en séquences, sans commentaire et sans archives, ce documentaire nous entraîne au cœur d’un temple de l'illusion où le réel et l'imaginaire s'entremêlent sans cesse.
La nuit du court
Laboratoire d’expérimentations, laboratoire de la relève, exercice cinématographique périlleux, le court-métrage se verra en grand à l’Université Concordia. Fruit d'une sélection de films qui vous transporteront aux quatre coins du monde, du Mexique à la Corée du Sud, en passant par la Suisse, la Grèce, l'Italie, le Canada et bien d'autres destinations, cette seconde édition de La Nuit du court s’annonce grandiose avec notamment des films de Caroline Monnet, Claude Piguet & Annelore Schneider, Marion Chuniaud, Dina Yanni, Mostafa Keshvari, Eleonore Coyette, Armando López Castañeda, Comité de femmes, David Ledoux & Jan Melka, Mathieu Fortin, Christine Fellows, Audrey St-Laurent, Carlo De Togni, Erika Haglund & Jean-Baptiste Peltier, Simon Vermeulen, Jagoda Turlik, William Brunelle, Quentin Montant, Pierre Gill, Zahra Mojahed et Tal Amiran.
Cartes blanches
Enfin, les cartes blanches du FIFA déplacent le regard et offrent à des artistes et à des commissaires un espace d’expression et de partage qui ouvrent les portes à la découverte et au dialogue. À l'occasion du cinquantième anniversaire de l'Université Concordia, le Département de cinéma a accepté l'invitation à une carte blanche en collaboration avec le professeur agrégé Jean-Claude Bustros, spécialiste du cinéma expérimental et interactif. Cette initiative a conduit à la création d'un programme regroupant des œuvres qui explorent diverses facettes du cinéma contemporain et reflètent l'engagement de Concordia envers l'innovation et la créativité. Le programme proposé ici ne prétend pas être un regard exhaustif sur cinquante années de cinéma expérimental à Concordia/Montréal. Il s'agit plutôt d'une série d’impressions ou de moments. Chaque film proposé pose un jalon de cette trajectoire.
Paul Rothé, programmateur inspiré de la plateforme ARTS.FILM, propose une carte blanche qui explore les marges du visible à travers des œuvres qui s’attachent à donner une forme au vide, à l’absence et à l’invisible. De la traversée spectrale d’un Paris muséifié dans Les mains négatives de Marguerite Duras à la matérialisation d’une présence insaisissable dans Schlafsand d’Elias Bötticher, chaque film interroge les limites de la perception et du sensible.
Les films en ligne de la quarante-troisième édition sont réservés aux utilisateur·ice·s résidant sur le territoire de la province du Québec. À noter que la programmation en ligne n’inclut pas tous les films qui seront présentés en salle.
du 13 au 23 mars 2025 en salle et du 21 au 30 mars en ligne
Le Festival International du Film sur l’Art (Le FIFA) accueillera nul autre que le Centre Pompidou les 15 et 16 mars 2025. Cette quarante-troisième édition du festival présentera une collection de films issus de ce lieu de référence culturelle internationale également appelé Beaubourg, où se rencontrent toutes les disciplines, où dialoguent les artistes et les publics, au cœur de la capitale française.
Cette programmation inédite a été conçue par Jonathan Pouthier, Responsable de la programmation de la collection des films du musée national d'art moderne, Centre Pompidou, Paris. Trois séances thématiques mettront en avant des films très variés qui reflètent des questionnements actuels sur l’image et la représentation. Du road trip chez Sophie Calle, à l’essai documentaire pour Joëlle de la Casinnière, en passant par le cinéma structurel de Djourah Abouda et Alain Bonnamy, ou encore la performance filmée d’Andrew Kötting, chaque œuvre explore une approche unique de la création cinématographique, mettant en lumière la diversité et la richesse de ce domaine. À travers ces œuvres récentes, elle invite à explorer la façon dont on se représente, dont on montre l’autre et le monde, et dont on perçoit le temps en dehors de l’histoire.
«À l’invitation du FIFA, cette carte blanche offre un aperçu du travail conduit ces dernières années par les équipes du service de collection Film du musée national d’art moderne. [...] À l’ère de la post-vérité et de la post-histoire : Comment se représenter ? Peut-on représenter l’autre et l’ailleurs ? Comment éprouver le temps en dehors de l’histoire ? [...] Ces questions, laissées volontairement ouvertes, opèrent en filigrane à l’intérieur de ces trois séances conçues essentiellement autour d’acquisitions récentes. Ces œuvres offrent une exploration de la création cinématographique expérimentale, tout en permettant de découvrir la richesse et la diversité de ces approches. Elles soulignent également les enjeux essentiels auxquels une collection fait face à l’instant présent.» - Jonathan Pouthier, Responsable de la programmation de la collection des films du musée national d'art moderne, Centre Pompidou, Paris.
«Plonger dans les collections filmiques du Centre Georges Pompidou et en extraire des œuvres qui résonnent plus que jamais est un privilège rare. Jonathan Pouthier a relevé ce défi avec brio, offrant aux Montréalaises et aux Montréalais un cadeau exceptionnel : trois programmes à découvrir dans les conditions optimales du FIFA. Cette collaboration entre nos institutions vient renforcer un lien artistique et amical fort entre le Québec et la France, tout en affirmant une conviction qui nous est chère : l’art doit circuler, être partagé, être accessible à toutes et tous.» - Philippe U. del Drago, Directeur général et artistique du Festival International du Film sur l’Art.
Cette carte blanche sera présentée les 15 et 16 mars au Cinéma du Musée et à l’université Concordia (salle J.A. de Sève).
Séance #1 - Ailleurs est ici
La première partie du roi Henri IV de double V Shakespeare : une analogie de Joëlle De La Casinière
Colombie | 1972 | Trente-six minutes
Depuis les années 1960, Joëlle de La Casinière (1944) explore les arts plastiques, la poésie et le cinéma. Influencée par le nomadisme et la création collective, elle réalise avec le Montfaucon Research Center vingt-deux œuvres entre 1970 et 1990. Son film La première partie du roi Henry IV de double V Shakespeare: une analogie (1972), tourné à Barranquilla, mêle living theater et écriture cinématographique innovante. Inspiré de son album Absolument nécessaire : the emergency book (1973), il fusionne texte, image et son dans une approche rhizomatique.
À l'intention de Mlle Issoufou a Bilma de Caroline De Bendern
Royaume-Uni | 1975 | Quarante et une minutes
À l’intention de Mademoiselle Issoufou a Bilma naît d’un voyage financé par Sylvina Boissonas, initialement prévu de Tanger à Zanzibar. Bloqués six mois au Maroc, les membres du groupe Zanzibar se dispersent : Daniel Pommereulle tourne Vite!, Serge Bard se convertit à l’Islam, et Caroline de Bendern poursuit seule avec Barney Willen. Leur périple les mène en Algérie, puis en Afrique subsaharienne, où ils séjournent chez les Peuls Bororo. Tourné en seize mm et enrichi de la bande-son inspirée de Moshi, le film oscille entre road movie expérimental, document ethnologique et chronique mélancolique sur la fin du groupe Zanzibar.
Algérie couleurs de Djouhra Abouda & Alain Bonnamy
France/Algérie | 1972 | Quinze minutes
Dans les années 1970, Djouhra Abouda développe un projet cinématographique à l’Université de Vincennes avec l’architecte Alain Bonnamy. Dans ce contexte intellectuel bouillonnant, ils réalisent trois films mêlant formes, couleurs et sonorités, portés par un engagement militant contre le racisme et le capitalisme. Leur premier film, Algérie Couleurs (1972), monté au banc-titre à partir des photographies de Bonnamy, adopte une structure inspirée du free jazz de Robert Ayler et Archie Shepp.
Séance #2 - Un an, soixante heures, quatre-vingt-dix minutes
No Sex Last Night de Sophie Calle
USA | 1996 | Soixante-seize min
À partir de la fin des années 1970, Sophie Calle construit des auto-fictions mêlant photographie, film et texte autour de l’intime, du désir et du deuil. En 1992, elle entreprend un road movie avec Gregory Shephard, l’homme qu’elle aime, de la côte Est à Las Vegas, où ils prévoient de se marier. Se filmant mutuellement, ils documentent leur relation en déclin. Chaque matin, Calle enregistre un lit défait en murmurant No Sex Last Night. Leur mariage marque la fin de leur histoire. Le film, construit en miroir à partir de deux points de vue antagonistes, sera diffusé en deux versions différentes : l’une, transférée en trente-cinq mm et distribuée en salle (No Sex Last Night), la seconde, intitulée Double Bind, étant destinée à l’exposition.
Séance #3 - Voyage en Entropie
Tappeh haye Marlik [Les Collines de Marlik] d’Ebrahim Golestan
Iran | 1963 | Quinze minutes
Écrivain, cinéaste et producteur, Ebrahim Golestan (1922-2023) est une figure majeure de l’histoire moderne iranienne. À travers sa société de production, il révèle notamment Forough Farrokhzad, qui tourne La maison est noire (1963), un court métrage primé sur une léproserie, marquant la naissance de la nouvelle vague iranienne. La même année, Golestan réalise Les Collines de Marlik, un documentaire allégorique sur un site archéologique, opposant passé et modernité. À mi-chemin entre essai et documentaire, son film interroge l’histoire et l’identité iraniennes face aux mutations du pays.
Les mains négatives de Marguerite Duras
France | 1979 | Treize minutes
Marguerite Duras réalise Les Mains négatives (1979) à partir des chutes du film Le Navire Night (1978). Filmant un Paris désert à l’aube avec la caméra de Pierre Lhomme, elle dissocie voix et image, inscrivant son texte en contrepoint des plans. Son récit évoque les mains négatives des grottes préhistoriques, interprétées comme un appel anonyme et intemporel. Entre vestiges du passé et visages anonymes du présent, le film devient une méditation sur la mémoire, l’image et l’empreinte du réel.
The Footstones in Night Writing d’Emilija Škarnulyte
Lituanie | 2015 | Quatre minutes
Emilija Škarnulyte explore les liens entre le monde physique et les imaginaires historiques. Dans The Footsteps in Stones Writing, sa grand-mère Aldona, privée de la vue, erre dans le parc Grutas, site de sculptures soviétiques en Lituanie. Filmé en seize mm, ce voyage tactile interroge la perte des sens, de l’identité et de l’histoire. Le contraste entre la fragilité d’Aldona et la monumentalité des statues évoque la coexistence de temporalités opposées. À travers cette méditation sur la mémoire, l’artiste montre que le passé, même dans l’oubli, peut être ressenti autrement.
Rodakis d'Olaf Nicolaï
Allemagne | 2008 | Onze minutes
Rodakis d’Olaf Nicolai est un court-métrage documentaire expérimental sur une maison du XIXe siècle à Égine, construite par Alekos Rodakis. À travers une esthétique épurée et sans dialogue, le film explore son influence sur le modernisme grec et son lien avec les traditions populaires. Nicolai invite à une réflexion immersive sur l’architecture, l’histoire et l’identité.
The Everyday Ritual of Solitude Hatching Monkeys de Bassim Magdy
Égypte/Suisse | 2014 | Treize minutes
Dans The Everyday Ritual of Solitude Hatching Monkeys, Basim Madgy mêle images altérées et bande sonore pour raconter l’errance d’un homme fuyant sa propre mort. Inspiré des nouvelles de son père, Madgy El-Gohary, le film explore le déracinement et l’entropie. Tourné en super seize mm à travers plusieurs villes, il brouille lieux et temporalités, soulignant la nature fictionnelle du temps.
Tea Ceremony d’Alexandre Ugay
Kazakhstan | 2001 | Deux minutes
Les œuvres d’Alexander Ugay explorent temps, lieu et mémoire. Filmé en huit mm avec des appareils soviétiques chargés d’histoire, Tea Ceremony met en scène une reconstitution fragile et ironique du rituel du thé. À travers cette performance, l’artiste interroge ses racines coréennes et transforme le film en une enquête sur la mémoire, à la fois personnelle et collective.
Klipperty Klöpp d’Andrew Kötting
Royaume-Uni | 1984 | Douze minutes
Dans Klipperty Klöpp, Andrew Kötting court frénétiquement en rond, tel un cheval de manège, incarnant une performance sauvage et païenne. Décrit par l’artiste comme une rencontre entre Joseph Beuys et Benny Hill, ce film Super huit, tourné par Leila McMillan, mêle post-punk, folklore et Land Art. À travers cette boucle sans fin, Kötting fait du film un espace de mémoire et de survivance des temps archaïques.
La carte blanche au Centre Pompidou est faite en partenariat avec le Musée d’Art Contemporain (MAC) de Montréal et grâce au soutien du Consulat général de France à Québec.
Le Centre Pompidou et le Musée du Louvre au FIFA :
Pour l’occasion, Jonathan Pouthier, Responsable de la programmation de la collection des films du musée national d'art moderne, centre Pompidou, Paris, profitera de sa présence lors du festival pour parler de la place du cinéma au musée, d’hier à aujourd’hui avec Pascale Raynaud, son homologue responsable de la programmation cinéma au Musée du Louvre, le 17 mars, à quinze heures, à l’Office national du film du Canada, dans le cadre des journées FIFA CONNEXIONS.
Les 17, 18 et 19 mars, à l’Office national du film (ONF), en plein cœur du Quartier des Spectacles, FIFA CONNEXIONS réunira des diffuseur·euse·s, producteur·trice·s culturel·le·s, artistes et plateformes de streaming, ainsi que des directeur·trice·s de festivals, nationaux et internationaux pour échanger, débattre sur des enjeux culturels d’aujourd’hui :
Parole aux femmes : Inspirons-nous, inspirez-vous!
L’Intelligence Artificielle sauvera-t-elle le cinéma?
Comment changer de perspective pour agir sur le monde de demain?
Programmateur·rice·s : comment soutenir l’émergence?
Des questions fondamentales seront explorées lors de ces journées professionnelles. Un événement incontournable pour les acteurs et actrices engagé·e·s dans l’évolution et le dynamisme du paysage culturel d’aujourd’hui et de demain.
Pour plus d'infos, cliquez.
Le Festival International du Film sur l’Art (Le FIFA) est heureux d’annoncer que le film Michel Gondry, Do It Yourself de François Nemeta (France) ouvrira, en première canadienne et en compétition internationale, sa quarante-troisième édition (13 au 23 mars 2025 en salle et 21 au 30 mars en ligne). Projeté en salle, le jeudi, 13 mars, au Théâtre Outremont à Montréal, le film sera précédé du court-métrage Consentir à d’Agathe Feoux (France), en première mondiale et en compétition internationale. L'ouverture du FIFA 43 à Québec se tiendra quant à elle le vendredi, 14 mars, au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) avec la projection du film Michel Gondry, Do It Yourself.
Si Georges Méliès avait un·e héritier·ère moderne, ce serait évidemment Michel Gondry! "Michel Gondry : Do It Yourself" offre ici un portrait intime et captivant d’un artiste visionnaire qui a révolutionné le monde des clips musicaux et du cinéma. Célèbre pour son style visuel excentrique, il est devenu une figure incontournable après avoir collaboré avec des icônes mondiales telles que Björk, Daft Punk, ou encore The Rolling Stones. Son approche presque autodidacte du cinéma a fait de lui une référence de l’industrie du cinéma, lui permettant de remporter un Oscar pour le film Eternal Sunshine of the Spotless Mind.
Ce documentaire, réalisé par François Nemeta — qui a travaillé en tant que directeur de la photographie avec Gondry depuis de nombreuses années — offre une immersion dans l'univers éclectique de ce créateur. Avec des interventions de personnalités telles que Kylie Minogue (chanteuse pop), Beck (multi-instrumentiste), Jack White (musicien), Spike Jonze (réalisateur), et Charlotte Gainsbourg (actrice et chanteuse), ce documentaire rare nous offre un aperçu privilégié du monde de Gondry. Michel Gondry : Do It Yourself nous emmène dans l'univers singulier d’un artiste qui n’a de cesse de repousser les frontières de la créativité visuelle.
Par le réalisateur de In Bed with Michel Gondry (2023).
«Réalisé par François Nemeta, son ami et son directeur photo depuis vingt ans, le film nous transporte dans l'univers du cinéaste Michel Gondry où l'humour, la fantaisie et la créativité ont toujours guidé ses choix, même dans les moments les plus fragiles. L'art et la création sont au cœur de la condition humaine, il ne faut pas l'oublier, ce film en est un bon exemple et il nous semble essentiel de le rappeler dans notre monde d'aujourd'hui.» - Jacinthe Brisebois, directrice de la programmation du FIFA
Mot de la réalisation :
«Nous partons à sa rencontre, et très vite nous l’emmenons, avec sa complicité, dans un trip surprenant et ludique, aux allures de “cadavre exquis” visuel. [...] Michel est un caméléon : il est capable, avec talent, de se saisir de multiples formes cinématographiques, des plus grosses productions blockbusters, au film documentaire le plus intimiste. [...] Je veux montrer dans ce documentaire cette habileté de Gondry à embrasser tous les genres avec toujours l’obsession de surprendre le spectateur et de l’emmener là où il ne l’attend pas.»
«Timide, pudique, Michel est longtemps resté caché derrière sa caméra. Il est temps aujourd’hui de la braquer sur lui, avec sa complicité active.»- François Nemeta, réalisateur du film.
Présenté en français, sous-titres : anglais
Durée : Quatre-vingts minutes
À propos du réalisateur
François Nemeta est obsédé par la musique et les images dès son plus jeune âge. Il entreprend des études de cinéma et à sa sortie de l'école, il devient assistant réalisateur, principalement auprès de Michel Gondry, avec qui il teste et apprend de nombreuses techniques. En 1998, il achète une caméra seize mm et réalise son premier court métrage, rapidement suivi de nombreux clips. Pour Benjamin Biolay, "les Rois de la Convenance", Alain Souchon ou Modjo, François aime créer un univers visuel à chaque fois différent.
Il est régulièrement sollicité par l'industrie publicitaire pour créer des comédies absurdes, souvent empreintes d'une touche poétique décalée. Des marques internationales lui confient de nombreuses campagnes publicitaires qui marquent les esprits.
François Nemeta réalise également des fictions, où il met en scène des personnages épris de liberté et passionnés, que ce soit pour le rock, les chanteurs morts… ou le patinage de vitesse. Son dernier film "Michel Gondry, Do it yourself" (2023) a été sélectionné au IFF de Venise.
Filmographie Français
In Bed with Michel Gondry (2023)
Patins (2014)
Now That's What I Call Music (2012)
Michel Gondry, Do It Yourself sera projeté le 13 mars, au Théâtre Outremont à Montréal, et le 15 mars, au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) à Québec. Deux séances en présence du réalisateur François Nemeta.
Une séance supplémentaire aura lieu à Montréal, dimanche, 16 mars, quatorze heures trente, à l'Université Concordia - H110, Pavillon Henry F. Hall | 28.
Il sera également disponible en ligne du 21 au 30 mars, sur ARTS.FILM, la plateforme du film sur l’art en ligne du FIFA.
Le film Michel Gondry, Do It Yourself sera précédé par la projection, en première mondiale et en compétition, du court-métrage Consentir à d’Agathe Feoux.
Une actrice se retrouve piégée par un algorithme qui détourne des extraits de ses films pour les diffuser sur des sites X. Après des mois sans aide de personne, elle décide de reprendre le contrôle de sa propre histoire, en utilisant son imagination pour guérir et se réapproprier son identité.
Consentir à se présente comme une réponse poétique à la société patriarcale, abordant des thèmes comme le consentement, la féminité, la religion et la sexualité. À travers un montage d’images, la réalisatrice explore les contradictions de l'expérience féminine tout en affirmant sa propre vision artistique. Un essai sensible et inventif qui aborde une problématique contemporaine avec originalité.
En présence de la réalisatrice Agathe Feoux, le 13 mars, à Montréal et le 15, à Québec.
«Dans un essai sensible et inventif, la réalisatrice Agathe Feoux explore les contradictions de l'expérience féminine tout en affirmant sa propre vision artistique. Elle aborde ainsi une problématique contemporaine, le contrôle des algorithmes, avec courage et originalité.» - Jacinthe Brisebois, directrice de la programmation du FIFA
«Comment gérer une image physique emprisonnée dans un algorithme tout-puissant? L'esprit créatif peut-il s'élever vers d'autres sphères? Ce film a été mon lieu sacré de réparation et de métamorphose.» - Agathe Feoux, réalisatrice du film Consentir à
À propos de la réalisatrice
Agathe Feoux est une artiste et journaliste, originaire d'Auvergne. Avec une formation en art dramatique et en journalisme, elle s’est rapidement tournée vers des réflexions interdisciplinaires, en croisant des champs comme les sciences cognitives, la pleine conscience, et l’art contemporain. Sa curiosité pour le fonctionnement du cerveau humain l’a poussée à explorer les manières dont l’art peut favoriser la conscience de soi et des autres. Elle a collaboré avec des institutions renommées comme le Palais de Tokyo et le Centre Pompidou, où elle a conçu des expériences immersives et inclusives, invitant les visiteurs à se reconnecter avec les œuvres d’art à travers des processus sensoriels et introspectifs. Artiste protéiforme et profondément inclusive, Agathe explore les limites des médias traditionnels pour imaginer des récits visuels et expérimentaux qui défient les conventions. Son approche artistique puise dans son engagement pour l'égalité des genres et la diversité des voix, tout en créant des espaces de dialogue et de réflexion.
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