ATSA est un organisme à but non lucratif fondé à Montréal en 1997 par les artistes feu Pierre Allard (1964-2018) et Annie Roy (1968-…). Sur un ton ludique et percutant, ATSA crée, produit et diffuse, ici et à l'international, des œuvres événementielles, transdisciplinaires et relationnelles, motivées par le désir d’interpeller la population envers des causes sociales, environnementales et patrimoniales cruciales et préoccupantes.
ATSA s’active à ce que le propos esthétique et symbolique de l’art nous confronte à nos responsabilités individuelles et collectives en redonnant à la place publique sa dimension d’espace ouvert à la rencontre, à la réflexion. La dimension participative qui interpelle le public dans sa citoyenneté est au coeur de la démarche.
ATSA s’engage dans un mouvement féministe, pacifiste et écoresponsable, faisant la promotion d’un développement durable et respectueux des droits fondamentaux de l’humain et de la nature.
La résidence artistique La Montagnarde, de ATSA Quand l’Art passe à l’Action, accueille cette année l'artiste Barbara Kaneratonni Diabo, qui est de la nation Kanien’keha:ka (Mohawk).
À cette occasion, Barbara revient à Sainte-Marguerite où elle a vécu il y a vingt ans pour une rencontre organisée en collaboration avec la MRC des Pays d’en Haut et La Maison des Arts Sainte-Marguerite.
La rencontre prendra la forme d'une discussion durant laquelle Barbara présentera son nouveau projet de spectacle de danse autochtone contemporaine Our medicines, honorant les médecines du monde naturel. Elle présentera également quelques mouvements de danse et partagera des aspects de sa culture autochtone.
Date et heure : 15 décembre, à dix-huit heures
Lieu : Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson | Café O’Marguerites, 100, chemin Masson, Ste-Marguerite (en face de l'église)
Barbara sera aussi présente à l’école primaire Au-Coeur-de-la-Nature à Saint-Adolphe- d’Howard pour donner un atelier sur la culture et la musique autochtone au niveau du primaire.
La résidence d’artiste La Montagnarde, en partenariat avec la MRC des Pays-d’en-Haut, accueille trois artistes cet automne / hiver 23-24 : deux artistes de la relève haïtiano-québécois·es en écriture : DADA en théâtre et Laura Doyle Péan en poésie. Le hasard fait bien les choses et nous serons ravi·es de les faire se rencontrer! Notre troisième coup de cœur est Barbara Diabo, imminente danseuse autochtone contemporaine.
À l'image d'ATSA, La Montagnarde est un espace qui lie l’art et le social, qui croit au bienfait de la forêt pour ouvrir ses horizons et sa confiance en l’avenir pour offrir un lieu de concentration et de ressourcement optimal pour la création artistique avec un accompagnement de l’artiste et mentor Annie Roy.
Les artistes de La Montagnarde offriront des présentations et/ou ateliers à la communauté des Laurentides.
Pour la première édition de la résidence La Montagnarde en 2022, nous avons reçu les artistes elparo et Chloé Coomans qui ont chacun·e créé une installation dans la forêt. Plus de détails, ici.
Découvrez les artistes
DADA
DADA est une avocate de formation, une poétesse à temps perdu, une chercheuse éco poétique et une dramaturge (en devenir). Cette année, elle est également une des artistes en résidence auprès de la Serre- arts vivants.
Son processus de création repose sur des codes hybrides et protéiformes alliant théâtre, art performatif et musique.
Ses travaux tentent de développer un langage poétique et politique procédant par le collage de matériaux divers (intime, juridique, sociologique, littéraire et documentaire). Elle cherche à produire des formes qui ne se cachent pas de la cruauté du monde, mais qui ne récuse pas non plus, la douceur et l’accalmie. Ses recherches actuelles explorent l'esthétisation de la violence, les régimes d'apparition, et la marchandisation des identités.
DADA sera à la Montagnarde du 16 au 26 octobre, puis du 28 janvier au 7 février, pour travailler sur son projet Anatomie d'un produit commercial.
«Cette pièce de théâtre vise à interroger les conditions de succès et de légitimation de la créativité noire dans les circuits institutionnels et créatifs traditionnels. Elle tente d’interroger les travestissements, les représentations de soi, les lieux communs, les discours qui parlent. Celleux qui ne peuvent jamais être des artistes tout court. Celleux dont l’écriture est de facto toujours politique. Celleux dont l’écriture est «toujours précédée».»
Barbara Kaneratonni Diabo
Chorégraphe/danseuse primée depuis plus de trente ans, Barbara est Kanien'keha:ka (Mohawk) originaire de Kahnawake et vit maintenant à Tiohtià:ke/Montréal. Elle est directrice artistique et fondatrice du A’nó:wara Dance Theatre, où elle se spécialise dans la création d’œuvres qui mettent en valeur des thèmes/histoires/perspectives autochtones. Elle est très fière de partager sa culture et son travail a été vu partout au Canada et à l'étranger. Elle travaille également avec diverses organisations pour aider à éduquer, créer des espaces sûrs et soutenir les artistes autochtones du monde entier.
Barbara sera à la Montagnarde du 12 au 18 décembre pour travailler sur son projet de danse Our medicines, honorant les médecines du monde naturel.
«Les Kanien’keha:ka ont une culture basée sur des relations saines et respectueuses avec le reste du monde naturel. Nous avons une pratique que nous disons le Ohen:ton Karihwatehkwen avant de commencer chaque journée. C'est comme une prière pour remercier, nommer l'importance et montrer du respect à tous les éléments de la Terre. Je souhaite créer une pièce de danse honorant les médecines du monde naturel. Les humains ont toujours eu des maladies, mais il y en a différentes qui se développent aujourd'hui, en raison de notre déconnexion avec la nature. La pièce commencerait par explorer l'effet de la maladie sur notre corps, mais se dirigerait lentement vers la paix et l'harmonie avec les plantes médicinales. J'utiliserais à la fois la danse traditionnelle et la danse contemporaine. Je sens que cette pièce sera un véritable hommage, pas seulement un «spectacle». La danse est puissante dans ma culture.»
Laura Doyle Péan
Laura Doyle Péan (iel) est un·e artiste multidisciplinaire, poète et activiste queer d’origines haïtiano-québécoises qui s’intéresse au rôle de l’art dans les mouvements sociaux. L’auteurice de vingt-trois ans a publié son premier livre, Cœur Yoyo, en 2020, et a participé à de nombreuses productions artistiques avec le collectif féministe queer Les Allumeuses, ainsi qu’avec l’Espace de la Diversité. Le travail de Laura a été diffusé dans de multiples publications littéraires québécoises et a été présenté dans des projets artistiques en Belgique, aux États-Unis, en France, au Mexique, en Russie et au Royaume-Uni. Vous pouvez retrouver ses plus récents écrits dans les livres Onze brefs essais queer, Pissed, pestes, puissantes et Black Joy Unbound.
Laura sera à la Montagnarde du 19 février au 11 mars pour travailler sur son recueil de poésie Toujours nous nous retrouvons.
«Ce projet aborde la question des violences genrées dans une perspective féministe anti-carcérale. J’y explore le spectre des violences genrées en touchant à différentes manifestations de celles-ci dans les sphères domestique, politique, culturelle et scolaire, ainsi que celle du travail. Plutôt que de m’attarder uniquement aux manifestations et aux répercussions des violences genrées, je souhaite honorer la résilience des personnes qui subissent et luttent contre ces violences, ainsi que les stratégies de guérison et de réparation qui peuvent amoindrir leur impact et transformer les conditions dans lesquelles elles surviennent.»
Annie Roy, ATSA et La Montagnarde
Annie Roy a été interprète en danse contemporaine chez Montréal Danse et pour plusieurs chorégraphes avant de cofonder ATSA en 1997 avec son conjoint et artiste Pierre Allard.
Au décès de son compagnon dans la vie et dans l’art en 2018, la forêt a pris une tout autre dimension pour Annie Roy, celle d’un repaire d’acceptation, un espace de reconstruction. Beaucoup de gratitude en émerge et l'inspire maintenant au partage. En 2022, Annie décide d’acheter le chalet d’à côté du sien pour créer La Montagnarde. Étant voisine, Annie pourra mentorer et orchestrer les résidences, tout en laissant l’espace nécessaire à ses complices artistiques. Les deux résidences sont adjacentes aux terres publiques pour un accès à des kilomètres de forêts sauvages afin de laisser libre cours à son imaginaire, ses peines et ses joies, favoriser un esprit de découverte et de décompression. Une rétroaction sera programmée à l'atelier créatif de St-Adolphe d’Howard et autres lieux culturels des Laurentides pour développer la présence de l’art dans la vie citoyenne du nord.
Le guide hebdo des arts et de la culture des Laurentides
Dans sa douzième année! / 576e édition
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