Les citoyens de Bois-des-Filion s’établirent sur les concessions royales de deux grandes familles de seigneurs : les Celoron de Blainville et les Lepage de Sainte-Claire. Si vous êtes sur le pont et regardez au nord de Bois-des-Filion, votre gauche serait le fief de Jean-Baptiste Celoron de Blainville et votre droite celui de Louis Lepage de Sainte-Claire, seigneur de Terrebonne. Notre hameau était situé aux confins des deux seigneuries et il y avait un sentier de division (aujourd’hui la Montée Gagnon).
Le premier Filion au pays était le descendant de Michel Feuillon, capitaine des mousquetaires du roi de France, Louis XIV, dit le Roi Soleil. Il est originaire du diocèse de Maillezais en Poitou (France). Le fils de Michel Feuillon et de Louise Bercier, Antoine Feuillon, menuisier de métier, immigra au Canada en 1684. Ne sachant ni lire ni écrire, il n’a pu corriger les manuscrits de l’époque où on avait écrit Filion au lieu de Feuillon, d’où l’origine du nom Filion. Antoine Feuillon dit Filion a reçu comme fief du seigneur Louis Lepage de Sainte-Claire de Terrebonne un bois d’érables situé aux confins de la seigneurie et au pied de la grande ligne de Sainte-Anne (Montée Gagnon). Ce bois d’érables acquit une popularité par le sentier qui le traversait, menant à la rivière où l’on pouvait passer à gué pour aller à la grande ville. On passait donc par le Bois de Filion.
En 1913, l’histoire de la paroisse débute à l’arrivée de l’abbé De Bray. On procède à la construction de la première chapelle sur le terrain (site de l’église actuelle). En 1925, on inaugure le pont Athanase-David et la ville est connue sous le nom de Saint-Maurice de Pont David. En 1945, un groupe de propriétaires opte pour la formation d’une Association de citoyens. C’est le début des démarches pour l’incorporation de la ville. La présence de plages le long de la Rivière-des-Mille-Îles attire alors de nombreux villégiateurs. En 1948, un groupe de citoyens, sous l’égide du curé Eugène Poirier, organise le premier Service des loisirs.
En 1949 a lieu l’incorporation du village de Saint-Maurice de Bois des Filion, maintenant à la charge d’un maire et de conseillers. Le premier maire de Bois-des-Filion, Joseph Germain a été élu par acclamation. À cette époque, la population se compose de trois cent quarante-deux familles permanentes et de huit cents familles saisonnières qui reviennent au village durant la belle saison. En 1955, s’élève dans le ciel une croix lumineuse, la deuxième en hauteur de la province, après celle du mont Royal. Elle a été érigée sur la colline dédiée à Notre-Dame de Bois-des-Filion, afin de marquer avec éclat le dixième anniversaire de l’Association des citoyens.
Le 27 octobre 1980, la municipalité du village de Bois-des-Filion a été constituée en municipalité de ville sous le nom de : Ville de Bois-des-Filion. La réception officielle des lettres patentes a eu lieu le 7 novembre 1980.
Au cours des années quatre-vingt-dix, la ville a entamé un processus d'acquisitions immobilières auprès de deux importants propriétaires fonciers publics (le ministère des Transports du Québec et le ministère de la Défense nationale du Canada), ce qui lui a permis de se doter d'un parc industriel et d'un nouveau quartier résidentiel, la Place du Parc.
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