La ville de Saint-Eustache est surtout connue en raison de son héritage historique et son patrimoine architectural. La seigneurie des Mille-Îles est concédée d’abord en 1683, mais c’est seulement à partir de 1739 que les premiers colons commencent à s’y installer. Établie en 1768, la paroisse de Saint-Eustache devient rapidement l’une des plus peuplées du Bas-Canada, vers 1790. Le 14 décembre 1837, le village de Saint-Eustache est partiellement détruit suite à la bataille opposant les patriotes à l'armée britannique. Érigée en municipalité civile en 1845, les années ont filé et confèrent aujourd’hui à Saint-Eustache le rôle de ville-centre de la MRC de Deux-Montagnes. Riche de son passé, la Ville de Saint-Eustache est résolument tournée vers l'avenir.
La ville de Saint-Eustache, appelée jadis Saint-Eustache de la Rivière-du-Chêne, s’est forgée, au long des années, une identité culturelle forte et originale, qui prend racine dans un riche passé historique, français et seigneurial, et une vie sociale dynamique. Considérée autrefois comme l’un des plus beaux villages du Québec, Saint-Eustache présente toujours des atouts indéniables. Saint-Eustache doit aussi son caractère particulier à l’existence du régime seigneurial et à son découpage bien particulier des terres (rangs), au défrichement des sols fertiles et à l’utilisation des cours d’eau pour la construction de moulins. La mise en place du village avec la grande église, les manoirs seigneuriaux, l’arrivée des artisans et la création même de la municipalité représentent autant d’éléments marquants de l’histoire eustachoise, entre 1739 et la fin du XIXe siècle. Ils contribuent de belle façon au rayonnement de Saint-Eustache dans la grande région métropolitaine.
C’est à l’occasion d’une rencontre réunissant les membres de la Société Saint-Jean-Baptiste, section Jean-Olivier Chénier, que la Ville de Saint-Eustache a dévoilé le nouvel aménagement de l’espace exposant l’urne funéraire du chef patriote Jean-Olivier Chénier (1806-1837), situé à l’extérieur de la mairie de Saint-Eustache depuis le 24 juin 2001. Médecin du comté de Deux-Montagnes, Jean-Olivier Chénier a été chef de la rébellion dans les batailles opposant les patriotes à l’armée britannique, et abattu lors de la bataille du 14 décembre 1837. Tué au combat et excommunié, Chénier est d’abord enterré dans la partie désacralisée du cimetière de Saint-Eustache, causant une controverse dont l’issue sera scellée plus de cent ans plus tard, en 1987, alors que l’historien eustachois Claude-Henri Grignon convainc les autorités religieuses d’autoriser l’enterrement de Chénier au cimetière de Saint-Eustacheà l’occasion du cent cinquantième anniversaire des Rébellions.
«Parmi les nouveautés présentes dans l’installation, notons la nouvelle présentation moderne agrémentée d’un authentique portrait de Chénier et de sa signature, ainsi que l’ajout d’éclairage et de supports à portée éducative concernant l’artéfact lui-même ainsi que le périple posthume du patriote, de sa mort en 1837 à son enterrement au cimetière de Saint-Eustache en 1987», de préciser Nicole Carignan-Lefebvre, conseillère municipale et présidente de la Commission des biens, des sites patrimoniaux et de la toponymie.
«Les nouveautés apportées à la vitrine exposant l’urne de Jean-Olivier Chénier confirment l’engagement de la Ville envers le patrimoine et l’héritage des Eustachois∙es. J’espère que les personnes qui visitent le Vieux-Saint-Eustache ou qui se présentent à la mairie s’y attarderont!», de dire Pierre Charron, maire de Saint-Eustache.
«Rappelons que Jean-Olivier Chénier, médecin et chef patriote du comté des Deux-Montagnes, fut abattu arme à la main en défendant le village de Saint-Eustache face à l’armée britannique le 14 décembre 1837. Jean-Olivier Chénier a joué un rôle crucial dans la lutte pour les droits et libertés du peuple Québécois. Excommunié par l’Église catholique en raison de son rôle de chef de la rébellion, ses ossements ne purent être enterrés en terre bénite et furent donc conservés en urne durant presque cent ans par la famille du médecin David Marsil, puis par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Ce n’est qu’en 1987 que l’Assemblée des évêques catholiques du Québec autorisa son enterrement religieux. Ce site symbolique permettra aux générations actuelles et futures de se souvenir de Jean-Olivier Chénier et de s’inspirer de son courage et de son patriotisme», de préciser Michel Cyr, président de la Société Saint-Jean-Baptiste, section Jean-Olivier-Chénier.
En partenariat avec la Société Saint-Jean-Baptiste, section Jean-Olivier-Chénier, propriétaire de l’urne, le concept a été créé par la designer et muséologue Marie-Ève Lalande, aidée d’un comité formé de Lucie Gervais, Mélanie Séguin et Michel Cyr, tandis que la recherche a été réalisée par l’historien Anthony Maxime Lafontaine. Les services municipaux de la Ville de Saint-Eustache se sont chargés de la fabrication et de l’installation en tant que telle.
Ce projet a été réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec, dans le cadre de l’Entente de développement culturel.
Sur la photo : Le patriote Claude Jean, Monsieur le maire Pierre Charron et Michel Cyr, président, Société Saint-Jean-Baptiste, section Jean-Olivier-Chénier.
Le 18 juin 2024, lors du vernissage de l’exposition portant sur les Fêtes du Vieux-Saint-Eustache, la Ville et Patrimoine culturel Vieux-Saint-Eustache ont fièrement annoncé que la salle située au deuxième étage du manoir Globensky porte désormais le nom de Salle Gilbert-Gardner, en l’honneur du co-fondateur de cet événement festif tenu dans le quartier de 1974 à 1981.
Établi à Saint-Eustache depuis 1964, M. Gilbert Gardner est rapidement embauché comme organisateur de loisirs par la Paroisse de Saint-Eustache. Suivant la fusion de la paroisse et du village, en 1972, il devient le premier directeur du socioculturel de la nouvelle Ville de Saint-Eustache, avec pour mandat de développer les activités culturelles et de loisirs pour la grandissante population eustachoise.
Avec son collègue Paul Tardif, il organise, en 1973, une semaine complète d’activités culturelles et sportives très diversifiées, dans l’optique de dynamiser le quartier patrimonial et de mobiliser la communauté. Le succès fut immédiat, avec pas moins de seize mille deux cents participant∙e∙s. Dès lors étaient jetées les bases des Fêtes du Vieux-Saint-Eustache, premier grand festival eustachois mariant histoire, culture, patrimoine et sport, dont la première édition officielle a eu lieu en 1974. Durant une semaine, entre la petite église (aujourd’hui La petite église Cabaret Spectacle) et la grande Église (aujourd’hui l’Église historique de Saint-Eustache), la rue Saint-Eustache s’animait et permettait aux visiteuses et visiteurs de découvrir le Saint-Eustache d’autrefois.
Désormais coordonnateur des Fêtes du Vieux Saint-Eustache, M. Gardner produit plusieurs contenus sur le passé de la Ville et ses bâtiments patrimoniaux, supervisant notamment la création de deux films, d’une pièce de théâtre, d’un disque, d’un spectacle son et lumière à l’Église, de quatre dépliants et de cinq diaporamas.
Après avoir quitté son poste, en 1978, la carrière de M. Gardner bifurque vers la politique municipale et fédérale, ainsi qu’au sein de la Société Saint-Jean-Baptiste, sans pour autant quitter la ville qu’il affectionne et cette maison patrimoniale acquise en 1975, où il demeurera jusqu’à son décès en novembre 2022.
«M. Gardner était un homme innovateur, et son passage aura ouvert la voie à plusieurs initiatives en arts et en culture mais aussi en matière d’histoire et de patrimoine. Même si les Fêtes ne sont plus célébrées, l’esprit de se rassembler pour célébrer l’histoire et le patrimoine dans le Vieux-Saint-Eustache demeure une tradition bien vivante!», de dire Pierre Charron, maire de Saint-Eustache.
«Le "petit gars de la Grande-Côte", comme certains l’ont appelé, a contribué de manière exceptionnelle à la vie culturelle et au rayonnement de la Ville de Saint-Eustache. Nommer cette salle en son honneur était tout indiqué», conclut Mme Nicole Carignan-Lefebvre, conseillère municipal et présidente de la Commission des biens, des sites patrimoine et de la toponymie.
La Ville de Saint-Eustache est fière de dévoiler sa toute nouvelle jardinothèque – c’est-à-dire une bibliothèque de boutures et de semences – dans le hall d’entrée de la bibliothèque Guy-Bélisle. Cette initiative, qui émane de la Commission jeunesse de la Ville, vise à promouvoir l’agriculture urbaine, les saines habitudes de vie et la participation communautaire par le partage de boutures et de semences.
Dès aujourd’hui, les jardinier·ère·s, tant novices qu’expérimenté·e·s pourront choisir leurs semences et boutures parmi une sélection de légumes, fruits, fleurs et fines herbes. Et à l’automne, les jardinier·ère·s sont invité.es à déposer leurs propres graines, afin d’en faire profiter d’autres amateur.es de jardinage la saison suivante. Cette année, la jardinothèque proposera une variété de soixante semences, accompagnées de fiches explicatives concernant leur plantation et leur récolte. Au fil des années et des partages, la jardinothèque deviendra le fruit du partage et de la collaboration de la communauté.
«Cette belle initiative de la Commission jeunesse s’inscrit parfaitement dans l’esprit de notre politique environnementale, et vise, entre autres, à favoriser la biodiversité et l’embellissement de notre milieu de vie. Elle a également pour objectif d’inciter le plus grand nombre possible de citoyens et de citoyennes à recourir à l’agriculture urbaine comme moyen de consommer frais, de consommer santé, de façon abondante et à très faible coût.», de dire le président de la Commission jeunesse de Saint-Eustache, M. Marc Lamarre.
«Que l’on dispose d’un grand terrain ou d’un coin de balcon, chose certaine, cultiver est à la portée de tout le monde et la jardinothèque est une façon très plaisante et accessible d’adhérer à ce qui est plus qu’un loisir, soit un mode de vie. J’invite tous les amateurs et amatrices de jardinage à utiliser et à alimenter la jardinothèque, et à créer ainsi une forme d’économie circulaire qui ne peut qu’être bénéfique, pour tous et toutes!», d’ajouter le maire de Saint-Eustache, M. Pierre Charron.
Bien s’informer pour bien jardiner : ateliers et conférences horticoles
Tout au long de la saison, plusieurs activités concernant l’horticulture et le jardinage seront orchestrées autour de la jardinothèque, notamment un atelier sur les boutures de fines herbes, une conférence sur la récolte de semences et une sur les légumes d’automne (inscription requise avec carte Citoyen valide). L’objectif demeure d’initier de plus en plus de gens aux bienfaits de l’entretien d’un jardin tant sur la santé physique que psychologique. La jardinothèque proposera également aux utilisateur·trice·s un éventail d’ouvrages liés à l’horticulture et au jardinage, ainsi que des fiches explicatives concernant la plantation et la récolte des semences choisies.
Pour tous les renseignements sur les conférences et ateliers, rendez-vous au saint-eustache.ca/evenements.
La Ville de Saint-Eustache, en partenariat avec Les éditions Septentrion, est fière de lancer le livre «Une histoire contemporaine de Saint-Eustache», rédigé par l’auteure et historienne Émilie Girard, en collaboration avec Maude Bouchard-Dupont, spécialiste en recherche, en médiation et en vulgarisation de contenu historique. Préfacé par l’auteure-compositrice et interprète Marie Michèle Desrosiers, native de Saint-Eustache, cet ouvrage aussi instructif que fascinant est l’aboutissement de plusieurs années de recherche, de rédaction et d’analyses.
Soigneusement documenté et abondamment illustré de nombreuses photos d’époque, dont plusieurs inédites, le livre raconte et décrit le Saint-Eustache de 1840 à nos jours. Au fil de ses pages, on y suit l’évolution de la démographie, de la constitution du territoire et de l’activité économique et touristique de la Ville. Contenant une multitude d’informations encore jamais colligées, notamment tirées de statistiques de divers recensements, et ponctué d’anecdotes savoureuses provenant d’une cinquantaine de témoignages oraux, «Une histoire contemporaine de Saint-Eustache» jette un éclairage inédit tant sur la vie d’autrefois que sur l’histoire récente de la ville.
«Cet ouvrage absolument passionnant à parcourir est le fruit d’un rigoureux travail de recherche conduit par une équipe d’historiens qui ont fouillé et analysé les fonds archives, rédigé les synthèses de recherche pour les auteures, cherché et repéré les images inédites et réalisé des entrevues. Il présente également des personnages phares ayant marqué les époques, et des familles souches de Saint-Eustache dont plusieurs sont toujours aujourd’hui bien présentes, notamment dans la toponymie du territoire», de dire Mme Nicole Carignan-Lefebvre, présidente de la Commission des biens et des sites patrimoniaux et de la toponymie, qui a apporté un soutien financier au projet.
«Nous sommes très fiers de l’aboutissement de ce projet, qui s’inscrit à la perfection dans le devoir de mémoire que nous observons chez nous. Ce livre est une occasion unique pour l’ensemble de la population d’en apprendre davantage sur les gens et les événements qui ont forgé l’histoire et la vie à Saint-Eustache, tandis que plusieurs se remémoreront avec délices de nombreux événements, activités et lieux ayant marqué leur jeunesse.», de dire le maire de Saint-Eustache, M. Pierre Charron.
Le livre «Une histoire contemporaine de Saint-Eustache», se détaille au coût de vingt-neuf dollars quatre-vingt-quinze (29,95$), et est actuellement disponible en librairie, de même qu’aux points de chute municipaux suivants, soit la bibliothèque Guy-Bélisle, au comptoir du Saint-Eustache multiservice à la mairie, de même qu’au manoir Globensky. Notons que pour la production de cet ouvrage, la Ville a obtenu un soutien financier de Patrimoine canadien, via le programme Commémorations communautaires – Développement des communautés par le biais des arts et du patrimoine, de même que du ministère de la Culture et des Communications du Québec, en vertu de l’Entente de développement culturel.
«Nous sommes vraiment très fiers d’avoir encouragé et chapeauté ce projet porteur, qui laisse un legs durable aux Eustachois et Eustachoises et qui renforcera assurément leur sentiment d’appartenance à leur communauté. Un énorme merci aux auteures et à toutes les personnes qui ont permis sa réalisation.», a conclu M. Raymond Tessier, président de la Commission du développement des arts et de la culture.
Photo (de gauche à droite) : Raymond Tessier, maire suppléant, Maude Dupont-Bouchard et Emilie Girard, autrices, Marie-Michèle Desrosiers, préfacière, Nicole Carignan-Lefebvre, conseillère municipale.
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