À l’origine, Sainte-Adèle était une «mission», un vaste territoire au nord de la seigneurie des Mille-Îles et de la rivière à Simon. Monseigneur Bourget avait érigé en «mission» le canton d’Abercrombie en septembre 1846. Après la Conquête, les townships, donc les cantons, avaient succédé aux seigneuries de l’ancien régime français. À la fin de 1852, l’arrivée du premier curé résident, Éphrem Thérien, donne à Sainte-Adèle son statut de paroisse. En pays de colonisation, c’est l’Église catholique, et non l’État, qui détermine l’organisation du territoire. Sainte-Adèle a donc été, à l’origine, plus qu’une simple paroisse. La mission rejoignait même le lac des Sables. Si le fondateur, Augustin-Norbert Morin, a donné le prénom de sa femme, Adèle Raymond, à cette «mission», plusieurs autres vocables sont apparus. Selon les gares, les bureaux de poste, les chapelles, etc., non sans créer une certaine confusion.
Avec ses paysages, ses quarante lacs, ses quatre rivières – rivières du Nord, Doncaster, Aux Mulets, À Simon - Sainte-Adèle reste fidèle à son image. Berceau du théâtre d’été, des centres d’art, d’événements équestres, artistiques, cinématographiques, gastronomiques ou sportifs, la vie culturelle demeure intense. L’histoire de Sainte-Adèle est aussi celle d’une longue tradition de développement social, médical, touristique et institutionnel harmonieux. L’École hôtelière des Laurentides et l’école Augustin-Norbert-Morin (1963) font honneur à la Ville et à la région. Sainte-Adèle est au centre de la M.R.C. des Pays-d’en-Haut, ainsi nommée suite à la proposition du maire Guy Théorêt, il y a plus de vingt-cinq ans, en l’honneur des Belles histoires de Claude-Henri Grignon.
De grands hôtels reconnus, des auberges chaleureuses, de bonnes tables dont la renommée dépasse nos frontières ont marqué notre histoire. Huit salles de cinéma à la fine pointe de l’actualité et des techniques du septième art, un théâtre d’été, le regretté Pavillon des arts si cher à feu Pierre Péladeau et à son associé Me Colin Gravenor, tous deux amants de Sainte-Adèle, des galeries d’art, le musée Zénon Alarie, des bars et les spectacles populaires qu’ils présentent accueillent les visiteurs… et les citoyens. Les sentiers, les cinq terrains de golf, les deux centres de ski, trouvent leur apogée dans ce parc linéaire «quatre saisons» qu’est le P’tit Train du Nord qui traverse Sainte-Adèle sur treize kilomètres magnifiques. Ce même Train du Nord du curé Labelle, chanté par Félix Leclerc : «Dans le train pour Sainte-Adèle... y avait un homme qui voulait débarquer...» Jean-Pierre Ferland a raison de chanter les beautés du village dans Sainte-Adèle P.Q. : «Les arbres ont-ils de quoi mentir… le ciel est-il plus haut qu’ailleurs?» Combien d’artistes, de communicateurs et d’écrivains, dont l’inconditionnel Claude Jasmin, ont choisi Sainte-Adèle tant pour y situer des oeuvres romanesques que pour y vivre des jours heureux. Les arts ont toujours été présents à Saint-Adèle qui, à n’en pas douter, appartient à notre histoire nationale et à notre imaginaire collectif.
Près de soixante-dix personnes s’étaient réunies le 21 novembre 2023 à la Place des citoyens pour assister au lancement du livre Sainte-Adèle en aquarelles | Œuvres de Anne Berberi.
L’artiste adéloise présentait le fruit d’un projet réalisé en collaboration avec la Ville de Sainte-Adèle, dans le cadre de l’entente de développement culturel 2021-2023 entre la Ville et le ministère de la Culture et des Communications (MCC).
Un livre pour partager
En publiant ses œuvres sur les réseaux sociaux ou lors des expositions qu’elle a eu la chance de faire, l’aquarelliste Anne Berberi a été surprise et émue de voir à quel point les Adélois étaient interpellés et touchés par les paysages, les lieux ou les scènes de la vie quotidienne interprétés dans ses aquarelles. Les souvenirs évoqués, les émotions exprimées et les anecdotes racontées lui ont donné envie de partager non seulement les images, mais également ces précieux témoignages. Ainsi naissait le projet Sainte-Adèle en aquarelles | Œuvres de Anne Berberi.
«Peindre les Laurentides et en particulier Sainte-Adèle vient d’un besoin de partage, d’enracinement et de reconnaissance pour la communauté,» explique Anne Berberi. «C’est donc dans l’optique de rejoindre le plus grand nombre de gens possible que j’ai approché la Ville pour lui proposer ce projet : un livre regroupant une sélection d’aquarelles inspirées par notre belle Ville de Sainte-Adèle, accompagnées de courts énoncés de citoyens.»
Composé de cinquante-cinq œuvres de l’aquarelliste adéloise et de quinze témoignages de citoyens, le livre d’art présente différentes scènes adéloises, au rythme des saisons. Cette initiative ayant pour but de promouvoir les attraits de Sainte-Adèle auprès de la population, les commerçants et organismes de Sainte-Adèle ayant pignon sur rue et offrant aux citoyens une aire d’attente, de détente ou de consultation, ont eu la chance de se procurer un exemplaire du livre lors du lancement, afin de le mettre à la disposition de leur clientèle.
Les personnes souhaitant se procurer une copie de ce magnifique livre d’art pourront en faire l'achat à la Place des citoyens, au coût de quarante-cinq dollars (45$), taxes incluses. Une superbe idée de cadeau de Noël!
Qui est Anne Berberi?
Anne est une artiste aquarelliste principalement autodidacte. Plus jeune, elle a passé une bonne partie de son temps dans les studios d’art aux côtés de sa mère sculptrice; ateliers de dessin, de sculpture, médias mixtes et aquarelle. Vers dix-huit ans, sa vie a pris un autre tournant et ce n’est qu’une trentaine d’années plus tard qu’elle a recommencé à peindre et qu’elle a renoué avec cette passion qui ne l’avait jamais quittée.
Maintenant artiste à temps plein, Anne apprécie la transparence de l’aquarelle, qui lui permet de jouer avec la luminosité et d’explorer les subtilités des couleurs pour capter l’ambiance des lieux. L'artiste, une grande amatrice de plein air, consacre beaucoup de temps à la contemplation de la nature et adore observer les gens dans leurs activités quotidiennes. Elle crée avec spontanéité des œuvres qui nourrissent chez elle un fort sentiment d’appartenance. Son art dégage douceur, joie de vivre, espoir et un amour profond pour sa région.
Ses œuvres, acquises par des particuliers, se retrouvent à travers le Canada et l’Europe.
La Ville de Sainte-Adèle est extrêmement fière de dévoiler le magnifique livre d’art «Sainte-Adèle», conçu par l’artiste et auteure Sandra Djina Ravalia.
Lancé à la bibliothèque Claude-Henri-Grignon en présence de l’auteure, de citoyens ayant participé au processus créatif et d’invités séduits par le projet, le livre d’art «Sainte-Adèle» est le premier d’une série de dix livres-objets réalisés grâce à la collaboration du ministère de la Culture et des Communications du Québec, dans le cadre du projet de médiation culturelle «Villes et villages des Laurentides, territoires identitaires».
Cette expérience artistique de l’auteure Sandra Djina Ravalia a été mise en place en 2016 pour cerner le territoire dans sa vastitude et sa fragmentation au travers d'une poignée de citoyens portés volontaires dans chacune des villes participantes. Il s'agissait de laisser les citoyens s’exprimer afin qu'ils donnent à l’auteure l'essence de ce qui constitue une identité frappante de ce territoire dans lequel ils vivent, par leur regard, leurs histoires et la saveur qu'ils en ont.
L’auteure a recueilli les propos et surtout, capturé les émotions des Adélois rencontrés, avant d’aller photographier le visuel sur le terrain, en essayant de transcrire la sensibilité de chacun au travers des sujets abordés. Le travail artistique de Sandra Djina Ravalia se trouvait précisément à cet endroit, c'est-à-dire dans la traduction artistique de leurs émotions.
Les propos et les images ont ensuite été rassemblés dans ce livre d’art, qui sera exposé en permanence à la bibliothèque Claude-Henri-Grignon pour consultation. Une fois les dix livres complétés, ils prendront la route du Québec, où ils seront présentés par l’auteure dans le cadre d’une exposition itinérante, afin de faire découvrir d'une façon exclusive notre si belle et grande région.
Il ne s’agit donc pas d’un album à prétention touristique, photographique, historique ou de littérature que l’artiste nous présente ici, mais bien du résultat d'une expérience humaine, réalisée dans un contexte particulier avec un groupe de citoyens et présenté sous forme d'une balade visuelle.
Voici comment l’artiste Sandra Djina Ravalia décrit son œuvre :
«Il est donné à entendre une diffuse poésie de l'âme du territoire dont il est question; matérialisée par les photographies sensibles des bâtiments patrimoniaux, de nature, d'histoire, le tout imbriqué d'intimités anecdotiques partagées. On frôle ce fameux invisible à l'œil, si cher au cœur, en le sentant transparaître au fil des pages...»
Tous sont invités à venir feuilleter ce magnifique ouvrage à la bibliothèque Claude-Henri-Grignon afin de découvrir une facette inédite de l’identité de Sainte-Adèle, de son territoire et surtout des gens qui y vivent, y rêvent et y innovent.
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