Le Centre d’exposition de Val-David est un organisme sans but lucratif issu de sa communauté ayant pour mission de faire connaître, apprécier et promouvoir le travail des artistes et artisans professionnels par le biais d’expositions, d’un programme éducatif dynamique et de projets spéciaux novateurs.
La vocation actuelle de la Maison du Village est la diffusion des arts visuels, dans le prolongement d’une tradition implantée par des artistes et des artisans venus s’installer à Val-David dans les années 1960.
Ce noyau de jeunes visionnaires, enthousiastes et actifs, qui y habitent encore aujourd’hui et en ont attiré d’autres, ont transformé pour toujours ce paisible village agricole en village d’art. Dans les années 1970, ils tenaient l’été le Marché des artisans, et artistes et artisans offraient des cours aux jeunes et à la population.
Au début des années 1980, ils se regroupaient en association, les Créateurs associés. Ils achetaient une petite maison sur la rue principale du village, en doublaient l’espace pour y aménager deux salles d’exposition et une boutique d’art.
En plus de monter d’importantes expositions de leurs membres mais également d’artistes de l’extérieur de la région, les Créateurs associés, au nombre d’une cinquantaine, organisaient l’été des festivals d’art, des symposiums de peinture et de sculpture et des tournées de visite de leurs ateliers.
Aujourd'hui, le Centre d'exposition de Val-David fait partie de la liste des lieux reconnus Contexte professionnel - Lieux, organismes et événements en arts visuels et métiers d'art dans le cadre du programme d'intégration des arts à l'architecture et à l'environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics du Québec (Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine).
Mais je crois sincèrement que c’est l’amour qui changera le monde.
Entre nous et vous. Entre toi et moi.
- Naomi Fontaine
L’amour,… bouée vers laquelle l’humanité doit diriger son navire dans son voyage qui est le sien.
Et pour boussole, je propose la poéticité, avec en vigie, les poètes. - Jean Désy
Michel Depatie et Bertrand R. Pitt empruntent le photographique en contrepoint tout en partageant une vision commune qui encourage la fraternité et la sororité, la paix. Depatie travaille à documenter, enregistrer, archiver des photos du quotidien de familles innues afin de rendre visible une histoire inexplorée à travers une galerie de portraits et d’autoportraits tandis que Pitt recompose des paysages sublimes ne cherchant non pas à rendre le visible, mais plutôt à rendre visible comme l’exprimait si bien Paul Klee dans son Credo du créateur en 1920.
Dans un esprit de rencontre, l’enquête archivistique et identitaire de Depatie questionne la posture éthique de la photographie au sortir d’une relation coloniale, mais également la dimension esthétique et formelle du photographique, son histoire ses procédés et sa matérialité. Présenté en primeur, son projet est appuyé par l’Institut culturel Innu Tshakapesh et le Musée Shaputuan. Il s’inscrit en continuité avec ses recherches influencées par sa relation privilégiée avec la Nation innue depuis plusieurs décennies portée par l’agapè, cet amour universel. Ses investigations entrecroisent les processus contemporains et anciens de création d’image. Ses impressions feront l’objet d’un dépôt légal au volet estampe de la Bibliothèque et Archives Nationales du Québec. Ses explorations élargissent le champ d’action de l’art alors que le document devient archive. Mais de quelles rémanences sont dotées ces photos d’antan? Et que rejoignent-elles dans nos regards présents?
La pratique en photo, vidéo et installation de Bertrand R. Pitt a pour sujet la représentation du paysage comme lieu d’expérience. Tout à la fois, la matérialité et l’immatérialité des images numériques s’enchevêtrent au sein de ses compositions oniriques qui nous amènent au bord de l’imperceptible et de l’insaisissable. Sur les rives de l’infini, entre ciel et terre. Son approche n’est pas sans remonter au pictorialisme, privilégiant la prééminence de l’image au réel photographié. L’ambiguïté des rapports sensibles et intelligibles qui se nouent dans ses paysages inhabités exposent les relations troubles entre le virtuel et le réel amplifiées par l’emprise technologique et ses tromperies terrifiantes et menaçantes. Or, ses tableaux photographiques imposants occupent l’espace magistralement et offrent au regardeur un temps de contemplation, un espace où s’apaiser. Et cela sans compter que Pitt a su intégrer à ses photomontages une dimension acoustique en incorporant subtilement des extraits de discours, poèmes, chansons, manifestes marquants dans l’histoire collective ou individuelle, de Nelson Mandela, Martin Luther King, Jean-Paul Riopelle ou Félix Leclerc.
Etabli à Val-David en 2017, Michel Depatie oeuvre dans le milieu des arts depuis plus de vingt-cinq ans. Sa démarche entrecroise la photographie, la vidéo et l’installation. Invité à plusieurs symposiums d’art in situ dont celui de la Fondation Derouin, il a exposé tant au Québec qu’à l’étranger. En 2024, il était en résidence en Espagne; en 2025, il participa à la Biennale de la Havane de Cuba. Membre de l’Atelier de l’Ile et de TOPO, boursier du Conseil des arts et des lettres du Québec, l'artiste tient à remercier pour leur soutien le Secrétariat aux relations avec les premières Nations et les Inuit, l'Institut Tshakapesh et La Maison autochtone à Mont-St-Hilaire où il présentera Nos vieilles photos en juin prochain.
Bertrand R. Pitt vit et oeuvre à Montréal et enseigne en arts visuels au Collège Lionel-Groulx à Ste-Thérèse. Il a participé à plus d’une vingtaine d’expositions solo au Québec et au Canada (Calgary, Halifax), et a fait des résidences d’artistes au Québec, au Canada, au Brésil, en France et en Suisse. Boursier du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec, ses oeuvres font partie des collections privées et publiques, dont le Musée National des Beaux-Arts du Québec. L’artiste remercie le Conseil des Arts et des lettres du Québec qui lui a permis d’initier la série Echo.
Manon Regimbald
Jusqu'au 25 mai.
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