Dans nos Laurentidess logo Édition du 20 septembre 2023 / 566e édition
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Dans sa onzième année!
Mise à jour: 20 mai 2023
Geneviève Catta

La minute passe sur les épaules de ta voix

La minute passe sur les épaules de ta voix, recueil de poésie publié chez Pierre Turcotte Éditeur, Collection Magma Poésie, 2022, quatre-vingt-huit pages.

Résumé du livre
: mourir d’aimer. La petite mort à aimer l’autre qui part. La trace reste forte, et on continue, malgré; on avance avec son propre cœur. Sur l’implosion de la beauté. Dans ce premier recueil de poésie, Geneviève Catta propose une suite de courts poèmes où elle explore l’émiettement de l’amour et son inépuisable réveil. Avec cet art, Geneviève Catta aime cueillir l’impression des mots. Elle s’attarde aux couleurs que ceux-ci révèlent sur les «choses de la vie».

Finaliste au Prix d’excellence de poésie 2023 – La Métropole.

Extraits

mon œil
s’est-il évadé
est-ce le jour
qui délivre la beauté
attends encore
que je trouve
par mon cœur
où je suis
ce que j’ignore
— réparer l’amour

__________________________________________________

pourquoi faut-il
que quelque chose
reste toujours
derrière soi
ou est-ce moi
qui respire encore
l’odeur de pomme mûre
de ta peau


Échos de lectures

«Les quatre Chants de La minute passe sur les épaules de ta voix m’accompagnent depuis ce matin. La poésie est vraiment un baume et la vôtre m’enchante ! Et quelle jolie idée ce dialogue avec les méditations sur la beauté de François Cheng que j’aime tant ! J’ai aussi trouvé très poétique ce choix de mise en page avec ferrage en miroir d’un chant à l’autre et plus encore la mention des premières phrases de chaque page dans le sommaire qui crée un métapoème… Votre recueil a rejoint la petite assemblée des livres qui ne me quittent pas et nourrissent mes rêves.» (Une lectrice)

«Je lis un maximum de ce que vous écrivez. Et je voulais vous dire: vous avez vraiment quelque chose de tout à fait singulier. On vous identifierait sans signature, entre mille. Je crois que c’est la marque du poète. Bravo!» (Un lecteur)

«Je suis tombé sur votre page par hasard et j’ai aimé vos poèmes. J’y trouve une fraîcheur, une fluidité et un esprit que je trouve rarement dans la poésie qui s’écrit aujourd’hui. Bravo!» (Un lecteur)

«Vous avez l’art de tisser les silences, de faire affleurer dans les mots l’indicible, de faire battre le coeur du poème dans son intimité la plus bouleversante.» (Un lecteur)

«Une voix de toute beauté, touchante, singulière!» (Une lectrice)

«À chaque fois, je suis stupéfait par cette parole poétique qui bouscule la grammaire ordinaire, qui mêle les cartes, qui redistribue les rôles des mots, qui nous transforme en collectionneur d’images, abasourdis devant notre découverte.» (Un lecteur)

Les médias en parlent...

Sur le blogue de Daniel Guénette, écrivain québécois, professeur à la retraite de littérature au collégial à la retraite (mai 2023).

«Poète de la synesthésie, de l’extrême sensibilité aux liens unissant les mots aux ‘choses de la vie’, Catta est une merveilleuse poète de la sensualité. Partout dans ses poèmes se retrouve l’attentive appétence qui consiste à tenter de saisir par les pouvoirs du langage la nature de ce qui ‘est’, afin de donner corps à toutes choses dans le poème. (...) Dans le rendu, celui des mots, la poète se montre finement attentive aux objets, aux phénomènes physiques et immatériels qui l’entourent. Elle a, je l’ai dit, le sens de la formule inventive, si bien que les jeux de langage sans gratuité aucune miroitent chez elle de façon impressionniste. La beauté du monde est alors bellement rendue. Du reste, et ce recueil en témoigne grandement, cette poète parvient à dire tout aussi bellement les graves duretés qui l’accablent.»

Sur La Métropole, webmagazine, sous la plume de Ricardo Langlois, journaliste et chroniqueur (janvier 2023).

«Le temps s’arrête. Cette encre bleue sur le papier blanc retranscrit chacun de vos poèmes fulgurants. Le poème prophétise et répond à l’horizon. Il y a un cryptage dans votre écriture qui est unique. Chaque poème persiste à chercher la Beauté du monde dans son intériorité.»

Sur le blogue de Denis Morin, écrivain québécois (mai 2023).

«Ce que j’ignore – réparer l’amour’ donne le ton du recueil entre attente et réminiscences du passé par les objets, quand le souvenir creuse l’absence au cœur et dans les plis des draps. Le spleen prend toute la place en bordure de plage ou de clairière. L’écriture de [Catta] est un rideau de dentelle traversé par la lumière.»


Questionnaire de P(oés)I(e) – Geneviève Catta

Source : blog littéraire de Christophe Condello, directeur littéraire chez Pierre Turcotte Éditeur,
14 novembre 2022.

1/ Qu’est-ce qui vous a amené à la poésie?

Le besoin d’exprimer ce qui m’habite en dehors des mouvements organiques et naturels que je pose au quotidien; de transformer dans la sonorité des mots écrits les empreintes intimes que je ressens longtemps après le passage des forces vivantes qui agissent; les images de la vie qui, comme s’il s’agissait d’un kaléidoscope, retentissent d’éclats et de respirations même s’il fait noir en moi.

2/ Pouvez-vous nous indiquer un livre que vous aimez particulièrement?

«Le poème continu» d’Herberto Helder. À chaque lecture, une surprise; un envoûtement; une admiration pour sa poésie baroque, décomplexée, profuse. Pour autant, celle-ci n’est pas débridée. Helder la contrôle parfaitement; comme un athlète de haut niveau: un peu fou, certes mais, ancré dans une mise en relation concrète au monde.

3/Pouvez-vous nous dévoiler un ou deux de vos poètes préférés et pourquoi?

Suzanne Meloche (Barbeau) et Yves Bonnefoy. La première, poétesse et plasticienne québécoise (1926-2009); le second, poète et critique d’art français (1923-2016). Tous deux poètes surréalistes. Ils sondent au creux de chaque mot le rapport au tragique. Leur poésie sert le désespoir mais, avec espérance, clarté et lyrisme. Leurs mots sont sculptés, patients, décidés, et tracent le monde fragile du sensible.

4/Quelle est votre dynamique d’écriture?

Pour la poésie, je pars avec deux ou trois mots. Je noircis d’un coup plusieurs pages. Je laisse « infuser » (temps variable). Je reviens et élimine rapidement ce qui fait tache. J’ai rarement une idée précise de la fin; je m’abandonne aux mots, fais confiance à leur attention vigilante aux images, au ressenti. D’une certaine façon, je pars du réel et fais, au fur et à mesure de la manifestation des mots, l’expérience de ma représentation d’une libération de mes désirs.

5/ Pouvez-vous nous présenter votre dernier recueil, sa naissance, son thème, ses inspirations?

J’explore le thème de l’amour, son émiettement mais, son inépuisable éveil surtout! Le recueil est né d’une « nécessité intérieure » (Paul Valéry) face aux deuils, aux amours déçus et déchus, aux douleurs qui nous font toucher aux lumières inattendues, inespérées de la vie. L’inspiration m’est venue durant mes séances de course à pied, souvent au rythme de ma foulée, dans la sensation du jour naissant, de la nature fervente, et des battements simples de mon cœur.

6/ Y a-t-il un site de poésie que vous nous recommanderiez et pourquoi?

«La pierre et le sel — Actualité et histoire de la poésie», une nomenclature riche et diversifiée, formidable «passeur de la poésie sans frontières d’espace et de temps». À chaque jour ou presque, un poème à lire est affiché. Une mine d’or et une source d’inspiration et de beauté constant.

7/ Le mot de la fin:

Être publiée, pour moi, c’est vivre une expérience sociale. Je me retrouve sur une sorte de terrain de jeu où ma poésie devient une sorte d’attraction foraine à faire tourner! Cette mise en mouvement crée une zone de partage avec mes lecteurs. Ça n’a pas de prix!

Disponible sur Amazon et au format numérique (EPUB) sur le site de l'éditeur ou en communiquant directement avec l’auteure (exemplaire papier dédicacé contre commande, au Canada seulement).

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Souffles avant

Souffles avant, recueil de nouvelles publié chez Le Lys Bleu Éditions, en France (2021), quatre-vingt-neuf pages.

Ce recueil comprend onze nouvelles vibrantes de fiction qui plongent dans des instants de vie. Leurs personnages n’ont pas le temps d’attendre la minuterie que déjà l’instant les bouscule : perte d’un emploi, décès d’un proche, maladie, rencontre ou trahison amoureuse, départ à l’étranger, audition de musique.

L’auteure dépeint leurs émotions à la manière d’un peintre ou d’un photographe. Depuis qu’elle écrit – plus de trente ans! – elle a fait siens les mots de Yousuf Karsh : «Il y a un bref moment où tout ce qui habite l’âme, l’esprit, le cœur d’un homme occupe ses yeux, ses mains, sa posture. C’est le moment à saisir.» Les mots d’Antoine Desilets l’accompagnent aussi beaucoup : «Tu t’arrêtes devant une seule image. Elle provoque une conversation intérieure. Tu te parles en regardant la photo.»

Chaque nouvelle du recueil explore le territoire sensible des relations humaines, un prétexte pour l’auteure de parler de l’amour, du désir, des tensions, de la fragilité, de l’intimité d’une présence. Certaines des nouvelles sont très courtes (deux pages), d’autres un peu moins ou comptent plus de dix pages... chacune offre une fin inattendue, surprenante.

L’auteure adore écrire de la fiction, puiser dans son imaginaire, camper une héroïne, un héros, une intrigue, des conflits sur arrière-fond social, culturel. Elle le fait avec un regard toujours attentif, patient, discret, perspicace.

Dans ce recueil, elle a fait le choix de ne fixer l’action à une époque précise, ni de nommer de lieu précis, à quelques exceptions près. Il en résulte un effet d’originalité et de fugacité, que son écriture, résolument poétique et moderne, porte avec beaucoup de doigté.

Extrait

«Je me gavais de ta salive, tes doigts tremblaient, un jour ils ne trembleraient plus… ça voudrait dire… la pensée m’éreintait, celle d’abeilles, leurs quelques semaines, leurs quelques mois de vie à ravitailler avant d’être condamnées.»

Extraits de revue de presse

Sur le blogue de Daniel Guénette, écrivain québécois.

«Inventive Catta! Brillante, sans en jeter plein la vue. Joueuse, elle s’amuse avec les formes, ne racontant jamais de la même manière des histoires que j’ai dites différentes les unes des autres, bien que des fils les relient et bien qu’une constante s’y puisse observer.»

«Geneviève Catta écrit bien et sait raconter. Quand je dis qu’elle écrit bien, je ne veux pas seulement dire qu’elle sait formuler de belles phrases. Je veux surtout dire qu’elle trouve pour traiter ses sujets la manière qui convient pour chacun. Jamais d’une nouvelle à l’autre, le lecteur n’éprouve-t-il le sentiment que procurent des redites.»

Sur La Cause Littéraire

«Chacune des nouvelles, totalement différente, relève d’un travail de genre, minutieux par rapport aux actes ou évènements, l’auteur se rendant véritablement spécialiste de la cause proposée. Tout est travaillé et dans les moindres détails. C’est de l’orfèvrerie.

Fort présente, une sorte de psychologie quotidienne liée à un puissant sens de l’observation, le physique jouant également un rôle clé dans cette coïncidence corps-esprit : "Je sens que mon cœur a viré. Je vais m’efforcer de le replacer sur son axe. Je vais tenter d’ignorer la question qui viendra me hanter. Aujourd’hui, est-ce le jour?"

Certaines nouvelles se lisent vite. Celles-ci se lisent lentement, chaque mot maçonnant véritablement la conception d’une scène quasiment vécue. On y croit. Elles étonnent tout en étant dans l’axe quotidien d’une réalité augmentée d’un style particulièrement efficace.» [Rédacteur : Patrick Devaux].

Sur le blogue de Denis Morin
, écrivain québécois.

«Geneviève Catta aborde en nuances les thèmes de la mort, de l’absence, du désir retrouvé, de la solitude. On sourit, on est ému. C’est fin, subtil, humoristique, un brin cynique, résolument en harmonie avec la vie.»

Disponible en communiquant directement avec l’auteure.

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