Claude Bolduc est né le 1er janvier 1955 à Alma, au Québec (Canada). Il a vécu à Chicoutimi jusqu'en 1997. C'est le 4 janvier 1987, date anniversaire de la naissance du peintre primitif Arthur Villeneuve, son premier inspirateur, que Claude Bolduc commence à peindre en autodidacte. L'artiste met alors en scène ses propres souvenirs autobiographiques et des sujets politiques ou sociaux, dans un style que l'on pourrait qualifier de naïf, si l'on n'y décelait déjà la folie onirique de son univers où abondent les références à une symbolique qui lui est propre.
Vers 1992, la peinture de Claude Bolduc entre dans une nouvelle phase. Le peintre s’engage au-delà de l’anecdote et pousse plus en avant son exploration de l’invisible. Il puise d’avantage aux sources de ses propres pulsions et donne du monde qui l’entoure, une vision sublimée par la réinterprétation très personnelle qu’il fait de son environnement. Il cherche à délimiter clairement les univers parallèles du conscient et de l’inconscient. Pour y parvenir, il oppose un ton monochrome où fourmillent des êtres étranges qui évoluent dans des rêveries sensuelles débridées, à une palette aux couleurs plus vives, illustrant un propos mieux défini.
En 1997, l’installation à Genève (Suisse) de Claude Bolduc le mène dans une recherche approfondie et non censurée de sa symbolique particulière. Dans un état d’esprit proche de Jérôme Bosch, sa réflexion s’étend alors aux grandes questions existentielles. Il explore à travers les thèmes éthiques contemporains les plus ambigus les avenues sombres, rendues accessibles par la progression exponentielle des récentes découvertes scientifiques : pollution, essoufflement des ressources, menace nucléaire, tentatives de contrôle absolu sur la vie et les maladies... Pour Claude Bolduc, le bilan du règne annoncé de l’Homme-Dieu est inquiétant. C’est pourquoi ses tableaux confrontent sans retenue Eros à Thanatos. Le peintre les oblige à une danse-lutte, dans laquelle la symbolique judéo-chrétienne est revue à travers le prisme des visions singulières et exacerbées de l’artiste.
Depuis 2010, le peintre est rentré au Québec. Ses sources d‘inspiration restent multiples et sont de plus en plus souvent apparentées à l’Art Brut, fusion primitive du besoin d’expression de l’Homme selon l’artiste. Le peintre Claude Bolduc se réclame de l’Art Singulier. C’est à contre-courant de l’abstraction qu’il se pose en témoin caustique de son temps. Il adhère à la folie pure de l’Art Brut, mais ne renie pas pour autant les influences académiques puisées au hasard de ses précieuses trouvailles et dont il fait une relecture bien personnelle.
Claude Bolduc est une peintre dont la production, volumineuse et diversifiée, construit des univers complexes et tourmentés. Bolduc se rattache à l’école picturale de l’Art Singulier, courant artistique contemporain dont une des fonctions essentielles est une subversion active des canons réguliers, notamment sur la question cruciale de l’anecdote picturale. Outre ses qualités plastiques spécifiques, le travail de l’artiste déploie une grande richesse narrative. Le trait précis, voire ciselé, construit des univers interactifs complexes, peuplés de figurines étranges aux modus operandi multiples et fréquemment indéfinissables. Les oeuvres de Bolduc, sont souvent des fresques polymorphes, faisant appel à un large héritage ethnoculturel. Mythologie, paganisme, imagerie judéo-chrétienne, etc. Toutes ces facettes visuelles et symboliques sont mobilisées et forment régulièrement le fond allusif ou la trame centrale de ses tableaux. Plusieurs toiles se répondent entre elles, comme le ferait, par exemple, un chemin de croix ou une tapisserie médiévale. Claude Bolduc lui-même a, dans certains cas, produit des textes descriptifs et explicatifs visant à fournir le décodage herméneutique des fables ou des trames de ses propres oeuvres. Parfois hermétiques, parfois explicites, il est indéniable que ses oeuvres sont logogènes (en ce sens qu’elles sont des déclencheurs de parole, verbale ou textuelle). Elles sont d’ailleurs souvent conceptualisées comme des récits visuels et font fréquemment l’objet de scripts ou de synopsis, rédigés par le peintre, antérieurement à la mise sur toile de l’oeuvre.
Il a exposé à Montréal, Toronto, Miami, New York, Paris, Londres, Berlin, Genève, Florence, Melbourne, Bruxelles...
On retrouve ses oeuvres dans des collections privées au Canada, aux États-Unis, en Suisse, en France, en Italie, dans la «Visionary Art Collection» (Melbourne, Australie), ainsi qu’au Musée d’Art Contemporain Singulier (Mansonville, Québec).
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