Artiste spécialiste du papier, interpellée par les possibilités infinies des atmosphères, Geneviève Oligny allie poésie et minutie dans ses sculptures-lanternes faites de papier. Elle compte à son actif plusieurs expositions solos et collectives au Québec. Parmi ses réalisations, mentionnons son nouveau corpus d'Habits de lumières, Corps de livre : vêtus de mots, sculptures illuminées grandeur nature faites à partir de pages de livres, projet découlant du Chapitre Dix : Des Mots et Merveilles, étonnant costume de lumière commandée par la Biosphère de Montréal. Ce fût alors l'occasion de faire étioler son travail lumineux à de nouvelles envergures.
En 2009, elle a participé à l'émission Vente de garage (ARTV) pour laquelle elle a créé un "livre-chevet" à partir d'un roman. À l'été 2008, elle a exposé à la Maison de la culture Rosemont-La Petite Patrie. À l'automne 2007, dans une installation à la TOHU, elle a recréé un terrain de jeu d'enfants-balançoires suspendus dans le temps, en pleine euphorie de mouvements. Puis, en décembre, pour une cinquième année consécutive, elle a exposé durant la période des fêtes ses "lumières" chez Camellia Sinensis. Au printemps de la même année, elle a participé à une exposition collective au Musée d'art contemporain des Laurentides à Saint-Jérôme. À l'hiver 2005, pour accueillir la nouvelle troupe d'acrobates chinois en résidence, le Cirque du Soleil l'a invitée à exposer ses créations. En mars 2004, elle s'est rendue en France pour participer à l'événement Lille 2004/ Capitale Européenne de la Culture, et a profité de son séjour pour prospecter dans le "milieu des luminaires". Au printemps de la même année, elle a présenté Jeu intérieur de poches, une aquarelle géante et interactive dans le cadre de la deuxième édition de La Triennale L'Art qui fait Boum! au Marché Bonsecours. En février 2003, elle a présenté une exposition inusitée et humoristique de lanternes historiques au Centre de créativité du Gesù à Montréal. Ses créations font parties de Collections privées et publiques, telles le Cirque du Soleil (Las Vegas & Montréal), Juste pour rire (Montréal), L'équipe Spectra (Montréal), Ubisoft (Montréal), Le Cheval Blanc (Montréal), Susan Surandon, Pierre-Marc Johnson, Pierre-Karl Péladeau, Paule Baillargeon, etc.
Geneviève Oligny remporte en novembre 2015, le Grand Prix du Conseil des Arts et du Québec comme Créatrice de l'année des Laurentides.
J'ai lu des tonnes de livres. Ouvert, pénétré, fermé des montagnes de livres
je les ai traversés et je me suis fermé les yeux, je les ai réouverts.
En lues heures de marges heureuses
une valse instinctive en suspension sur le sourire des ombres cachées
à fleur de peaurosité imagine air
le souverain détail maître du jeu
et le plus gauche sera le plus gracieux.
Geneviève Oligny/ Sculpteure de lumière
Le projet de sculptures lumineuses de Geneviève Oligny, artiste atypique à la production unique, consiste à offrir au public, autour d'une image livresque éclatée, une exposition, de préférence dans un éclairage de pénombre, avec laquelle, il peut entrer en interaction. Étonnants vêtements-lanternes aux mille détails, ciselées à partir de pages de livres, de reliures, de tabliers de dactylographes ou autres éléments liés à l'écriture et au livre, des personnages grandeur nature, éclairés de l'intérieur, occupent à différents niveaux de suspension l'espace d'une salle plongée dans un clair-obscur. Des livres empilés sont judicieusement abandonnés sur le plancher avec ce qui reste de certains livres ayant servi à réaliser les sculptures, d'autres sont installés dans une idée de bibliothèque.
L'artiste utilise comme matière première les livres élagués par les bibliothèques et voués à la destruction. Le propos n'est toutefois pas un discours sur le recyclage, mais un désir, à travers une installation à la fois sophistiquée et ludique, d'exprimer, à force de détails issus des explorations dans la matière physique des livres et l'intimité de leurs odeurs, transparences, sonorités et autres vocabulaires, une sensibilité à l'objet livre que récuse une société maladivement cumulative et cultivant la désuétude sans attaches sentimentales à la sincérité d'un objet. Entretenant un rapport très personnel et particulier avec le livre, la lecture et les mots, Geneviève Oligny a voulu faire du livre, dans toutes les déclinaisons possibles, une création à grande portée pour l'imaginaire.
Le corps abrite sa propre lumière. De ce principe naît l'idée de le vêtir d'habits qui laissent passer la lumière. La puissance métaphorique de cette démarche artistique suggère aussi que le corps abrite une parole et des mots, grâce à la logique de récupération et de seconde vie de pages de livres délaissées d'où provient tout l'art de la sculpteure. Grâce aussi à une pose, un geste suspendu, et surtout aux voies d'échappements de la lumière. Avec une gestuelle de graveure qui s'inscrit dans le vêtement de papier à coup d'incisions, y tatouant de minuscules alphabets de lumière.
Faisant appel aux sens et aux émotions des spectateurs, cette exposition propose un corpus d'habits de lumière créés par la sculpteure qui puise son inspiration dans une poésie découlant d'innombrables lectures en jouant de l'atmosphère à travers une réincarnation inventive de personnages illuminés.
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