Dans nos Laurentidess logoÉdition du 16 octobre 2024 / 622e édition
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Dans sa douzième année!

Paul Daoust, auteur

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Mise à jour: 9 août 2024
Paul Daoust
Paul Daoust, auteur

Je suis né en 1941, six ans après la mort d’Armand Lavergne. Mon enfance s’est déroulée au coin des rues Church et Elm, à Buckingham, village qui, à cette époque, contenait presque qu’autant d’Anglais que de Français. Il n’y avait pas d’église sur la rue Church et tous les ormes de la rue Elm commençaient à mourir. La grande question de ma petite enfance fut de comprendre pourquoi tous mes petits voisins Gillespie parlaient français, alors que les petits Grand’Maison parlaient uniquement en anglais. C’était un monde à l’envers.

Au collège classique, j’étais un cas à surveiller pour le club du bon parler français, à cause de mes anglicismes. Je fus vite fasciné par Armand Lavergne qui mena, seul, la bataille du français au début du vingtième siècle, combat non sur le bon parler, mais sur la position fragile de la langue si peu répandue en Amérique du Nord. À l’époque, on luttait contre les anglicismes et on avait peur d’offusquer les anglophones.

Je me suis rendu compte que personne ne connaissait Lavergne autour de moi. Il en ait ainsi aujourd’hui. J’ai donc écrit sa biographie. Ce fut un plaisir, car il est un type éblouissant malgré ses défauts. Son combat de quatre ans pour la langue fut hautement méritoire et n’est vraiment pas connu. Armand Lavergne a droit à une reconnaissance qu’il n’a jamais eue.

Paul Daoust

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